R&D et Innovation au Maroc : Stratégie pour le développement de la recherche scientifique

 

R&D et Innovation au Maroc : Stratégie pour le développement de la recherche scientifique

Mohamed LAHMOUCHI

[email protected]

(Doctorat D’Etat, DES, Master spécialisé), professeur à l’ENCG de Casablanca (Univesrité Hassan II).

 

 

 

Nadir ELBOUBKARI

[email protected]

Faculté de sciences juridiques économiques et sociales d’Oujda

Laboratoire : Economie et Management des Organisations (EMO)

 

 

 

Introduction :

Le contexte économique actuel et les mutations technologiques accélérées font de la Recherche & Développement et de l’innovation les principales voies de développement durable et d’amélioration continue des performances. Ils constituent un levier stratégique pour l’amélioration permanente de la compétitivité notamment de l’entreprise et des éléments clés de la garantie de sa pérennité.

Cet article vise à analyser les principaux indicateurs relatifs à la technologie, l’innovation, invention et la Recherche & Développement en vue d’identifier les points forts et faibles de l’écosystème national de la recherche scientifique et l’innovation et proposer une série de recommandation susceptible de contribuer à l’amélioration de notre système national dont le développement mettrait notre pays en mesure de gagner la bataille de la compétitivité.

Aujourd’hui l’innovation est au cœur de l’avantage concurrentiel, de la croissance à long terme et de la différenciation des entreprises, dans une économie mondiale basée sur le savoir, savoir – faire et le transfert de technologie. En effet, face aux problématiques de montée en puissance de la concurrence notamment asiatique et des contraintes de développement durable, les entreprises misent sur l’innovation pour demeurer compétitive.

S’appuyant sur le cycle de vie et le management de l’innovation, cet article tente de répondre à une série de questions :

  • Quelle sont les conditions d’innovation des entreprises ?
  • Quel et le budget affecté aux travaux de R&D et d’innovation ?
  • Quels types d’innovation sont adoptés par les entreprises ?

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Recherche, Invention et Innovation : des notions différentes

On emploie communément le terme « recherche et développement » pour saisir les travaux de création intellectuelle, entrepris sur une base systématique dans le but délibéré d’accroître le stock de connaissances. Centres de recherche universitaires ou gouvernementaux et laboratoires d’association industrielle ou d’entreprises représentent les lieux principaux dans lesquels des personnels spécialisés (scientifiques et ingénieurs) entreprennent des travaux de recherche, individuels ou collectifs.

La principale caractéristique de ces activités est d’être situées « à distance » du monde régulier de la production et des services. A. Smith (1776) est peut être le premier à avoir souligné l’importance de cette distance pour que s’épanouisse « l’habilité de ceux qu’on nomme savants ou théoriciens, dont la profession est de ne rien faire mais de tout observer et qui, par cette raison, vont pouvoir combiner les forces des choses les plus éloignées et les plus dissemblables ». Cette notion de distance est essentielle. Elle permet de placer explicitement la recherche au sein de la division sociale du travail et de bien distinguer les chercheurs spécialisés des autres producteurs de connaissance[1].

En effet, la recherche est une activité incertaine qui ne peut être sujette aux mêmes contraintes économiques qui caractérisent les autres fonctions de l’entreprise. Il y a bien sûr des objectifs de coût et de délai. Cependant, chacun sait que cette activité est caractérisée par une difficulté fondamentale qui est celle de définir un objectif et de déterminer le meilleur chemin pour y parvenir. Puisque son point de départ est toujours un certain degré d’ignorance, la recherche défie sans cesse le management. Elle ne peut être gérée et évaluée de la même façon que la production ou le marketing. Elle a donc besoin d’être « coupée du monde économique », moins pour se protéger elle – même que pour protéger le reste du monde de ses échecs probables et répétés. D’ailleurs un échec en recherche est souvent reconnu comme apportant une information précieuse, une meilleure connaissance d’un domaine encore peu exploré. Les « échecs » sont donc admis et prévus.  On est dans un autre monde cognitif, celui de la diminution de l’ignorance à très petits pas. Mettre la recherche à distance, c’est donc empêcher la propagation des effets de son incertitude radicale au delà du laboratoire[2].

Les travaux qui s’intéressent aux aspects mesurables de l’innovation utilisent, entre autres, les dépenses de R&D comme mesure quantitative de l’activité innovatrice. En effet, la valeur de la R&D d’une entreprise peut être utilisée comme mesure de son investissement en innovation. Ce chiffre doit pouvoir être divulgué par les entreprises qui ont des budgets de R&D. L’ensemble des dépenses de R&D de toute l’industrie nationale rapportées au produit intérieur brut (PIB) renseigne sur l’effort consenti par le pays en matière d’innovation.

En réalité, l’innovation en termonologie, ne doit pas être confondue avec d’autres notions voisines, telles que l’invention et la recherche & développement (R&D). S’agissant de l’invention, elle se place dans l’ordre technique. Elle est une combinaison nouvelle des connaissances scientifiques, « potentiellement utilisée pour la production »[3]. Elle peut être de portée différente selon qu’elle est primaire (nouveau concept scientifique), secondaire (utilisation pratique), tertiaire (amélioration). Dans le droit fil de l’invention, elle lui est reliée par des mécanismes complexes ; à bien des égards, la recherche & développement (R&D) constitue un relais incontournable entre l’invention et l’innovation. Cette phase contribue à l’adaptation d’un savoir technique aux contraintes des utilisateurs[4]. Théoriquement, l’invention qui découle assez directement de la recherche, devance l’innovation, même si parfois la mise au point de l’objet a pu précéder l’exploration systématique sur laquelle elle repose (exemple : la machine à vapeur a précédé la thermodynamique).

Si l’idée semble nouvelle pour l’individu ou le groupe, c’est une innovation[5]. Si finalement, on définit l’innovation comme le fruit d’un acte d’entrepreneur consistant à obtenir un nouveau produit ou un nouveau procédé à partir d’une idée de marché et de technologie, le rôle de l’ « homme – développement » parait décisif. Ainsi, Selon le manuel dit d’Oslo (OCDE, 2005, p.54) : « Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieurs ». Le manuel d’Oslo (OCDE, 2005, p.55) propose aussi une définition de la firme innovante : « une firme innovante est une firme qui a mis en œuvre une innovation pendant la période considérée dans l’enquête ».

Force est de constater que l’innovation prend de multiples formes et s’intègre parfaitement dans le système productif. Toutefois, cette intégration n’est pas facile à déterminer en raison, semble – t –il, de la complexité des relations que détient le processus d’innovation avec son environnement.

Dans le même ordre d’idées, Schumpeter. J[6] et Freeman[7] ont essayé chacun pour sa part, d’établir une catégorisation des innovations.

Pour sa part, Shumpeter J., distingue cinq cas d’innovations ; elles peuvent porter sur :

  • La production de nouveaux biens ;
  • L’introduction de nouvelles méthodes de production ;
  • L’ouverture de nouveaux débouchés ;
  • L’utilisation de nouveaux matériaux
  • La mise en place d’une nouvelle organisation.

De son côté, Freeman, propose un classement des innovations en quatre catégories :

  • Les « innovations marginales », qui consistent à améliorer progressivement et sans discontinuité la productivité des facteurs de production ;
  • Les « innovations radicales » marquées par une rupture dans le processus, mais de façon à ce que le produit reste le même ;
  • Les « révolutions techniques », qui donnent naissance à toute une série d’applications nouvelles et de secteurs nouveaux ;
  • Le « changement de paradigme ». Par ce terme, Freeman désigne un changement fondamental des relations entre le système technique, le système économique et le système social. Avec l’innovation c’est l’ensemble du système technique qui va être modifié et avoir des interactions différentes avec l’économie et la société.

Le Maroc est actuellement plus que jamais menacé par le piège des économies a revenu intermédiaire. Il se retrouve pris entre, d’une part, la concurrence accrue exercée par des pays à faible revenu sur les secteurs à faible productivité et intensifs en main d’œuvre et, d’autre part, la difficulté d’accélérer son rythme de transformation structurelle vers des activités à plus forte valeur ajoutée et à contenu technologique plus élevé. L’expérience internationale nous montre que rares sont les pays qui ont réussi à se hisser vers le statut d’économie avancée. Le processus de transformation structurelle peut être, en effet, entravé par plusieurs facteurs, ayant trait aux défaillances des marchés, à l’écart technologique, au manque de savoir-faire et de capital humain, à une qualité institutionnelle insuffisante, etc. Remédier à ces handicaps est souvent associé à la nécessité de conduite une politique industrielle efficace qui devrait permettre d’encourager l’investissement privé et l’orienter vers les secteurs les plus dynamiques et les plus complexes[8].

En effet, les PME représentent 95% du tissu économique. Elles jouent un rôle important dans le recours aux tchnologies, à la valorisation du capital humain et du savoir – faire. Ces entreprises incarnent un gisement important de développement et c’est par leur capacité d’adaptation et de souplesse, dans un contexte en perpétuelle mutation, qu’elles contribuent efficacemment à la croissance et à la création d’emploi[9].

A partir de 2005, la Maroc connaîtra un tournant par rapport au modèle de politique industrielle adopté, en instaurant une stratégie basée sur les métiers mondiaux, considérés parmi les secteurs les plus dynamiques du commerce mondial. C’est ainsi que le pays a vu se succéder depuis 2005 le Plan Emergence, puis le Pacte National pour l’Emergence Industriel, avant d’initier sa nouvelle politique industrielle intitulés «  Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 » et ce, après avoir constaté l’insuffisance des progrès réalisés en matière de compétitivité et la faible contribution de l’industrie à la croissance et à l’emploi[10].

Ci-dessous, les étapes historiques clés :

 

  • 2002-2003 : mise en place du programme « Fonds de Solidarité Prioritaire-Valorisation de la Recherche auprès de l’Industrie et Mise à Niveau de l’Entreprise Marocaine». Ce programme est la résultante d’une coopération triangulaire entre Ministère chargée de la recherche, le Ministère chargée de l’Industrie et l’Ambassade de France à Rabat (Convention du programme FSP2 ,2002)[11].

 

  • 2004 : lancement du programme national des interfaces Université Entreprise. Objectif : Rapprocher le monde universitaire avec son environnement socioéconomique, et à  jouer son rôle en tant que locomotive de développement soit  au niveau local, régional et national, par la valorisation des résultats de la recherche et l’adéquation entre les besoins de l’entreprise  et l’offre de compétences des établissements de formation et de recherche.
  • 2006 : Mise en place de la stratégie de la recherche scientifique à l’horizon 2025 qui tient compte des grands chantiers de développement lancés par le Maroc (Plan émergence, Plan Azur, INDH, Offshoring, etc..). La stratégie préconisée comporte les éléments suivants:
    • le renforcement et la mobilisation des ressources humaines du SNRI;
    • l’amélioration du financement des activités de recherche et d’innovation pour les thématiques prioritaires liées aux plans stratégiques sectoriels;
    • l’amélioration de la gouvernance du SNRI au niveau de la coordination au sein de chacune de ses composantes et de la coordination entre ces dernières;
    • l’encouragement du développement d’un marché national des activités de R&D et d’innovation à même d’améliorer l’attrait des fonctions correspondantes à travers la création d’opportunités d’emplois compétitives pour ces activités;
    • le développement de l’enseignement des sciences et de la culture scientifique pour améliorer l’attrait des filières scientifiques de l’enseignement supérieur;
    • la création de liens solides entre l’enseignement et la recherche et l’innovation en basant le premier sur les acquis et les activités des deux autres.
    • L’évaluation interne et externe de façon régulière de toutes les composantes du SNRI et des activités menées par celles-ci.

 

 

  • 2007-2008 : Pérennisation des programmes et réseaux du FSP « Valorisation » sous le Programme d’Appui à l’Innovation et au Développement Technologique (PAIDT). Le PAIDT fait l’objet d’une convention signée en 2008 par le MESFCES et le MCINT

 

  • 2009-2012 : la mise en œuvre du projet 14 dans le cadre du Programme d’Urgence 2009-2012 qui met l’accent, entre autres, sur les brevets universitaires, les contrats de R&D en partenariat avec des entreprises.

 

  • 2009 : lancement de « l’Initiative Marocaine de l’innovation » entre les deux Ministères (MCINT et MESRSFC) et la CGEM.

 

  • Objectifs :
    • Faire de l’innovation un facteur clé de compétitivité
    • Faire du Maroc un pays producteur de technologies
    • Exploiter les capacités de R&D des universités marocaines
    • Faire du Maroc une place attractive pour les talents et les projets de R&D
    • Diffuser une culture de l’innovation et de l’entreprenariat
  • Quatre Axes :
    • Gouvernance et cadre réglementaire de l’innovation
    • Infrastructures et clusters
    • Financement et soutien à l’innovation
    • Mobilisation des talents

 

(Le premier Sommet de l’innovation, en juin 2009 (Vision, axes stratégiques et objectifs chiffrés) + plan d’action à l’horizon 2014) ;

Le deuxième sommet de l’innovation, en mars 2011 (bilan des réalisations + plan d’action annuel) ;

Bilan d’étape (conférence de presse), septembre 2012 (bilan des réalisations + plan d’action annuel)).

 

  • 2013 : Stratégie Nationale pour la Société de l’Information et de l’Économie Numérique «Maroc Numeric 2013»

 

  • 2009-2015 : Pacte National pour l’Émergence Industrielle, 2009 -2015
    • Objectif est d’édifier une industrie moderne, productive et compétitive. Cette feuille focalise les efforts sur les secteurs à forte valeur ajoutée tels que le Métiers Mondiaux du Maroc (MMM) : l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’offshoring, le textile et l’agroalimentaire[12].

 

  • 2014-2020 : Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020.

 

 

 

 

 

 

 

  • La recherche scientifique et l’évolution technologique :

Dans les économies industrialisées modernes, la concurrence se traduit essentiellement par l’apparition de produits nouveaux et par de nouvelles méthodes de fabrication de produits déjà existants. Les entreprises consacrent énormément de moyens à la R&D : R pour recherche (découverte de nouvelles idées, de nouveaux produits, de nouveaux procédés) et D pour développement (perfectionnement, par exemple, d’un nouveau produit pour le rendre commercialisables).

L’évolution technologique et la concurrence sont inévitablement liées pour quatre raisons principales. Premièrement, pour rendre une dépense en R&D avantageuse, et donc pour stimuler l’innovation, on protège les inventions de la concurrence au moyen de brevets. Ceux – ci sont spécialement conçus pour restreindre la concurrence. Deuxièmement, les secteurs qui connaissent un développement technologique important ont généralement des coûts fixes élevés (coûts qui ne varient pas avec l’augmentation du volume de production). Cela implique que les coûts moyens baissent sur une large partie de l’échelle de production, ce qui constitue un autre facteur de limitation de la concurrence. Troisièmement, dans les secteurs où les avancées technologiques sont rapides, l’accumulation de savoir – faire à la suite de l’introduction d’une nouvelle technique de production peut entraîner une baisse rapide des coûts. Enfin, comme les banques ne souhaitent généralement pas prêter des fonds pour financer la R&D, les entreprises récentes ou de petite taille ont du mal à se procurer du capital. Tous ces facteurs rendent l’entrée sur le marché plus difficile et limitent la concurrence au sens défini dans le modèle concurrentiel de base[13].

Conformément à la stratégie établie par le Conseil Européen de Lisbonne de 2000, on a bien reconnu le rôle essentiel de la recherche scientifique et du développement technologique pour la croissance de la compétitivité économique. L’accent principal sera mis sur: une meilleure éducation – et ainsi sur la consolidation du capital humain; le développement de l’innovation – et sur la définition d’une meilleure relation entre recherche-développement et affaires; l’amélioration du fonctionnement des marchés uniques – des produits, services et financier. La stratégie vise la majoration des dépenses publiques et privées pour l’activité de recherche- développement, celle qui représente l’élément central de l’effort d’amplifier la création et la diffusion du capital scientifique, technologique et intellectuel[14].

Le système de la recherche scientifique au Maroc comprend six instituts de recherche[15]. 982 unités de recherche accrédités et 49 centres d’études de troisième cycle. Le Maroc consacre 0,75%[16] de son budget à la recherche scientifique, dont la majeure partie est utilisée pour bénéfice des sciences dites « dures ». Seulement 7% du budget est consacré à la recherche en sciences humaines et sociales. Avant 1996, les budgets consacrés à la recherche étaient essentiellement à la charge des universités, qui affectaient environ 10% de leurs ressources au financement des activités de recherche. Aujourd’hui, il existe une rubrique séparée réservée à la recherche scientifique dans le budget de fonctionnement tant au ministère de l’Education que dans chaque université. Depuis 1998, le Maroc s’est doté d’un Secrétariat d’Etat à la recherche afin de permettre au gouvernement de mener une véritable politique de recherche. Toutefois, la culture de la recherche scientifique, n’est pas encore véritablement insérée dans les universités, qui demeurent avant tout des lieux d’enseignement. Les conférences marocaines sont très faiblement intégrées aux réseaux nationaux ou internationaux de recherche. Actuellement, les fonds publics et privés affectés au secteur de la recherche scientifique et technique représentent 0,8% du PIB mais il est prévu de faire passer ce chiffre à 1% en 2017[17].

En effet, Le financement privé de la R&D a atteint 22%, tandis que les fonds de partenariat (publics-privé et public – public) ne dépassent pas 1% chacun. Cela correspond également aux résultats d’un financement du groupe privé Omnium Nord-Africain (ONA) et d’entreprises agroalimentaire, du textile et du cuir et de la transformation industrielle (mécanique, électrique et électronique). Le fonds d’investissement du Maroc a été utilisé avec succès pour attirer les STN (société transnationales) à forte intensité technologique pour des projets de transfert de technologie qui ont à leur tour lancé des activités de R&D. c’est le cas par exemple de STMicroélectronic, qui a crée des unités de R&D pour développer des circuits intégrés, de Matra Automobile Engineering pour créer un centre de R&D pour l’industrie automobile, de Lead Design pour la R&D dans les micro-processeurs et de Teuchos pour les pièces en aérospatial. Ceci fait donc actuellement du Maroc le chef de file dans la région MENA pour le financement de la R&D par des sociétés transnationale privées. Cela reste néanmoins relativement faible par rapport à la part du secteur privé dans les dépenses totales de R&D des pays émergents et en développement[18]. Les mentalités des acteurs clés doivent cependant évoluer, s’ouvrir plus largement, et se mettre au diapason des besoins en matière de développement des connaissances et de l’émergence de nouvelles capacités à intégrer en permanence de nouvelles technologies et à innover constamment, ce qui nécessite un grand nombre de procédures et de mécanismes[19].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Conclusion

 

Les chiffres de l’Innovation au Maroc témoignent d’un certain retard dans la mise en œuvre de mesures volontaristes et ambitieuses en faveur du développement de la recherche et sa contribution au dynamisme d’une économie émergente.

 

Les politiques efficaces d’innovation pour le développement d’un écosystème, thème de l’édition 2015, reflète l’importance non seulement de l’élaboration d’une stratégie et infrastructures locaux mais également la qualité des relations entre les universités, les entreprises, les fournisseurs de services et les institutions associées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

Site Web : http://www.ocppc.ma/publications/la-stratégie-industrielle-2014-2020-du-maroc-et-ses-implications-potentielles-sur-le#.WYaPqVJ7Su4.

15- Lesourne J., « les nouvelles technologies et de le développement économique », Economie Rurale, n°192-193, juillet – octobre 1989,pp. 7-11.

  • Encyclopedia Universalis, corpus 9, p . 189.
  • Roger, Shoemaker, « Communication of innovation : a cross culturel approach », Edition, The Free Press, New York, 1971, p.19.
  • Yves Morvan, « Fondement d’économie industrielle », 2ème édition, économica, 1991, p.319.
  • Kuznets S., « Inventive activity, problems of définition and measurement »dans NBER, The Rate of direction and inventive activity, princiton University Press, 1962, p.24.
  • Dominique Foray. « L’économie de la connaissance », La découverte, 2009.p.16.

[1] – Dominique Foray. « L’économie de la connaissance », La découverte, 2009.p.16.

[2] -Ibid.p.19.

[3]– Kuznets S., « Inventive activity, problems of définition and measurement »dans NBER, The Rate of direction and inventive activity, princiton University Press, 1962, p.24.

[4] – Yves Morvan, « Fondement d’économie industrielle », 2ème édition, économica, 1991, p.319.

[5]– Roger, Shoemaker, « Communication of innovation : a cross culturel approach », Edition, The Free Press, New York, 1971, p.19.

[6]– Cité dans Encyclopedia Universalis, corpus 9, p . 189.

[7]– Cité par Lesourne J., « les nouvelles technologies et de le développement économique », Economie Rurale, n°192-193, juillet – octobre 1989,pp. 7-11.

[8] – karim EL MOKRI, « La stratégie industrielle 2014-2020 du Maroc et ses implications potentielles sur le processus de transformation structurelle », 10/13/2016.

Site Web : http://www.ocppc.ma/publications/la-stratégie-industrielle-2014-2020-du-maroc-et-ses-implications-potentielles-sur-le#.WYaPqVJ7Su4.

[9] – KADMIRI. S, « L’innovation et la PME au Maroc », Guide CGEM, Mars 2012, p.2.

Site Web : https://www.cgem.ma/upload/1772945990.pdf.

[10] – karim EL MOKRI, « La stratégie industrielle 2014-2020 du Maroc et ses implications potentielles sur le processus de transformation structurelle », 10/13/2016.

Site Web : http://www.ocppc.ma/publications/la-stratégie-industrielle-2014-2020-du-maroc-et-ses-implications-potentielles-sur-le#.WYaPqVJ7Su4.

[11] – Salaheddine KADMIRI, « L’innovation et la PME au Maroc », Guides CGEM PME, Mars 2012, p.15.

[12] – « Stratégie nationale pour le développement de la recherche scientifique a l’horizon 2025 », direction de la recherche scientifique et de l’innovation. Site Web :

http://www.enssup.gov.ma/sites/default/files/PAGES/168/Strategie_nationale_recherche2025.pdf

 

[13] – Joseph E. Stiglitz, Carl. E Walsh, Jeao. D. Lafay, « Principe D’économie moderne », 3ème édition, De Boeck, 2007, p.58.

[14] – Dinu, M., Socol, C., La Roumanie dans l’Union Européenne. Le potentiel de convergence. Un tableau de la sortie de la périphérie , 2006

[15] – Commission Européenne Temps, ‘’L’Enseignement supérieur au Maroc’’

http://eacea.ec.europa.eu/tempus/participating_contries/reviews/morocco_review_of_higher_education.pde

[16] – The Arab Knowledge Report2009, PNUD/Fondation Mohamed Bin Rashid Al Maktoum, 2009 Abu Dhabi, p.193.

[17] – Sawahel, Maroc : Problèms remain despite reforms, University World New, 17 mai 2009

http://www.universityworldnews.com/article.php?story=2009051514401160

[18] – Magdy Sawahel, Morocco : Problems remain despite reforms, University World New, 17 mai 2009

http://www.universityworldnews.com/article.php?story=2009051514401160

[19] – Direction d’Evaluation et de la Prospective (2010), Base de données Maroc Universitaire 2000-2009, DESFCSRS, Rabat.

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