Théorie des contrats, Banque, et réformes économiques au Maroc
Machrafi Badr (Doctorant)
Université Mohammed V de Rabat
Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales-Salé
Mail : [email protected]
Résumé :
Le Maroc s’est engagé dans un processus d’élaboration et d’exécution de réformes prioritaires visant à améliorer l’environnement socio-économique du pays. Dans ce sens, Il a mis en place plusieurs stratégies afin de promouvoir l’activité économique et d’intégrer son économie dans l’économie mondiale. Par conséquent, le développement et le renforcement du secteur privé a pris une grande place à partir de son rôle sur le développement socioéconomique du pays. La promotion des investissements et l’encouragement du secteur privé nécessitent non seulement l’engagement politique de l’Etat mais aussi l’intervention des principaux acteurs économique et un environnement socioculturel favorable.
L’objet de cet article est donc, d’explorer les évolutions récentes de l’économie marocaine ainsi que le rôle du système bancaire dans l’encouragement de l’investissement. Nous reviendrons à cet effet sur les grands repères de réformes économiques prisent par le Maroc. Par la suite, nous traiterons le contexte marocain en analysant les relations possibles qui peuvent exister entre quelques indicateurs macroéconomiques, ainsi que l’évolution des investissements et la structure des crédits bancaires au Maroc.
Mots clés : système bancaire, les nouvelles réformes économiques, contexte économique, l’évolution des investissements, la structure des crédits bancaires au Maroc.
Introduction :
Les investisseurs et les banquiers occupent une place centrale dans le processus de décisions qui concernent l’investissement. Ces décisions prisent par les dirigeants (ou gestionnaires) ; suite aux interrelations qui existent entre les gestionnaires, d’une part, et les actionnaires et les banques, d’une autre part, permettent de financer les projets d’investissements lors d’un contrat d’endettement.
Dans ce sens, le secteur bancaire joue un rôle important pour résoudre le problème de financement qui influence les intérêts des gestionnaires et les porteurs des projets. Il permet de minimiser les conflits d’intérêts qui peuvent exister entre les différents acteurs économiques associés à l’entreprise (dirigeants, les actionnaires, les créanciers) à travers des contrats (implicites ou explicites) négociés entre les prêteurs et les créanciers.
La relation entre l’investissement et la dette s’explique par le choix entre dette et fonds propres pour le financement d’un projet. Selon la théorie de l’agence[1], la banque aura moins d’informations sur le projet que les gestionnaires. D’où, le rôle de la garantie peut être utile dans le traitement du problème de la sélection adverse. La sélection adverse[2] se pose lorsque les prêteurs ne peuvent pas distinguer les dirigeants des entreprises qui entreprennent des projets à faible risque et de ceux qui réalisent des projets à haut risque.
Les économistes se sont intéressés au rôle joué par les banques sur l’industrie (Slaw[3] et Schumpeter[4]). Les banques exercent une influence sur l’industrie à partir de son rôle de surveillance, de superviser la gestion du secteur et son rôle de financement des projets afin de contrôler les effets et les conséquences de l’environnement industriel sur la politique d’investissement.
Dans la situation dite parfaite où l’information est disponible, les entreprises peuvent investir et emprunter de façon optimale puisque la liquidité n’aura aucun effet sur les décisions d’investissement. L’article publié en 1958[5], de Franco Modigliani et Merton Miller, et qui est considéré comme fondateur de la finance moderne, a montré que la structure financière devient inutile pour les décisions d’investissement réel quelque soit le moyen de financement soit par endettement ou par fonds propres. Autrement dit, la valeur de l’actif économique serait indépendante de la structure financière de l’entreprise, car le risque attaché à cet actif reste identique, quelle que soit la structure financière de l’entreprise[6]. Mais, dans un contexte d’information asymétrique cette proposition n’est plus vraie.
Ce travail commencera tout d’abord par une étude théorique du concept clés du système bancaire. Par la suite nous présenterons les réformes et le contexte macroéconomique du climat d’affaires au Maroc et enfin le rôle joué par le secteur bancaire dans le financement de l’économie.
1. Le système bancaire : quelques concepts clés de lecture
Avec la libéralisation de l’économie et le développement du secteur bancaire, les pouvoirs publics ont souhaité une concurrence plus vive entre les divers réseaux de distribution du crédit ainsi qu’un contrôle plus strict des établissements de crédit. Dans cette partie, nous allons présenter les moyens et les structures bancaires.
1.1. Les moyens bancaires
Si le banquier dispose du privilège de pouvoir utiliser les fonds confiés par la clientèle, cet avantage porte sur l’obligation d’assurer à cette clientèle un service. On entend par service, l’ensemble des services matériels que doit offrir la banque à son client pour lui permettre une utilisation la plus souple possible des fonds déposés au niveau de la banque. Ainsi, « Depuis Gurley et Shaw qui ont proposé en 1960 une synthèse théorique sur l’intermédiation financière, on admet que les désirs d’emprunt et de prêt étant souvent incompatibles dans leurs formes, une fonction essentielle des intermédiaires financiers consiste à transformer les caractéristiques des actifs financiers »[7].
Une banque est un intermédiaire financier spécifique. Elle est un intermédiaire financier dans la mesure où sa fonction traditionnelle est d’octroyer des crédits et de collecter des dépôts. Elle prête à moyen-long et long-terme ce qu’elle emprunte à court terme. Mais sa spécificité tient de son pouvoir de création monétaire.
La deuxième activité principale des banques est d’offrir des liquidités à leurs clients, les emprunteurs et les prêteurs ont donc des préférences différentes de liquidité. Les clients s’attendent à être en mesure de retirer les dépôts sur les comptes courants à tout moment. En règle générale, les entreprises veulent emprunter des fonds et rembourser avec les rendements attendus d’un projet d’investissement, qui ne peut être réalisé pendant plusieurs années après l’investissement. Par des fonds de prêt, les épargnants acceptent de renoncer à la consommation actuelle en faveur de l’utiliser à une date ultérieure. La liquidité est donc un service important qu’une banque offre à ses clients.
1.2. Les structures relationnelles
Les fonctions intermédiaires et les paiements expliquent pourquoi les banques existent, mais une autre question qui se pose : pourquoi une banque elle adopte une structure relationnelle spécifique en adoptant des modèles de gouvernance bien particulier. L’objectif des banques de maximiser les profits reste l’objectif que n’importe quelle autre structure. En effet, cette question peut être résolue en s’appuyant sur les modèles traditionnels. Coase[8] (1937), dans son analyse classique, a fait valoir que l’entreprise agit comme une alternative à des opérations de marché, comme un moyen d’organiser l’activité économique, parce que certaines procédures sont plus efficacement organisées par commande (par exemple, l’attribution des tâches aux travailleurs et coordonner le travail) plutôt que de dépendre d’un prix de marché. Dans ces situations, il est plus rentable d’utiliser une structure d’entreprise que de s’appuyer sur les forces du marché.
Les fonctions de base d’une banque ; qui est un intermédiaire entre l’emprunteur et le prêteur, et qui offre un service de paiement à ses clients, cadre bien avec la théorie de Coase ; sont plus efficacement réalisées par une structure organisationnelle de commande, parce que les prêts et les dépôts sont internes à une banque. Une telle structure est aussi efficace si les banques participent à des marchés organisés.
La nature de la banque est telle qu’elle souffre de problèmes d’agence. La théorie de l’agent principal[9] peut être appliquée à expliquer la nature des contrats entre :
- les actionnaires d’une banque (principal) et de sa gestion (agent) ;
- la banque (principal) et ses agents (agent) ;
- la banque (principal) et ses débiteurs (agent) ;
a. Les déposants (principal) et la banque (agent)
L’asymétrie d’information, ou des différences dans les informations détenues par mandant et mandataire, c’est la raison pour laquelle les banques faites face au problème de la sélection adverse parce que, le directeur de la banque, a normalement moins d’informations sur la probabilité de défaut sur un prêt de la société ou un particulier. La sélection adverse est la raison pour laquelle la courbe d’offre est discontinue ou même en arrière-flexion (par rapport à certains emprunteurs), et montre que les banquiers sont plus réticents à fournir des prêts à des taux très élevés parce que les taux d’intérêt, une plus grande proportion d’emprunteurs plus risqués demandent des prêts. Le problème des incitations négatives ; taux d’intérêt plus élevés en encourageant les emprunteurs à entreprendre des activités plus risquées ; est une autre raison pour laquelle les banques vont réduire la taille d’un prêt ou même refuser des prêts à des particuliers ou des entreprises.
L’aléa moral est un autre problème si le principal, un client dépose de l’argent dans l’agent (la banque). L’aléa moral se pose lorsque, à la suite de la conclusion d’un contrat, les incitations des deux parties changent, de sorte que le niveau de risque du contrat est modifié. Les déposants ne peuvent pas surveiller les activités de banque d’assez près pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le coût d’un déposant de surveillance de la banque devient très petit. Bien qu’il y a toujours des pertes sur prêts, la mise en commun des prêts signifie que la variabilité des pertes s’approche de zéro. Si une banque ne peut être raisonnablement certaine que le déposant ne peut pas ou choisit de ne pas suivre les activités de la banque une fois que le dépôt est effectué, la nature du contrat est altérée et la banque peut s’engager à investir dans des actifs plus risqués que ce serait dans la présence d’une surveillance étroite.
Les actionnaires ne sont incités à surveiller le comportement de la banque, afin d’assurer un taux de rendement acceptable sur l’investissement. Les déposants peuvent bénéficier de ce suivi. Cependant, même les actionnaires sont confrontés à des problèmes d’agence si les gestionnaires tentent de maximiser leurs propres fonctions utilitaires. Ceci peut montrer que le comportement des gestionnaires peut-être en contradiction avec l’intérêt des actionnaires. Les intérêts divergent nous amène à s’interroger sur la gouvernance de la banque.
b. La relation banque/client
La banque relationnelle peut aider à minimiser l’agent principal et les problèmes de sélection adverse. Prêteur et l’emprunteur sont dit d’avoir un contrat relationnel s’il y a une entente entre les deux parties, cette contrat peut susceptible être à un certain temps modifié certaines caractéristiques liées au contrat. Au cours d’une longue période de temps, le client s’appuie sur la banque qui lui fournit des services financiers. La banque dépend des emprunteurs de longue date à rembourser leurs prêts et à acheter des services financiers connexes. Un contrat relationnel améliore la circulation de l’information entre les parties et permet aux prêteurs d’acquérir des connaissances spécifiques sur l’emprunteur. Il permet aussi de flexibilité de la réponse qui ne devrait pas y avoir d’événements imprévus. Cependant, il est plus porté à l’opportunisme de l’emprunteur dans un contrat relationnel en raison de l’avantage de l’information de l’emprunteur qu’il le dispose normalement.
c. Relation bancaire : Transactionnelle ou contrat bancaire
Un contrat transactionnel classique ou indépendant est à l’autre extrême. Il donne lieu à des transactions bancaires, où de nombreuses banques se font concurrence pour l’activité de la clientèle afin d’offrir le meilleure service. Peu à la manière d’une relation existe entre les deux parties, elles s’en tiennent aux termes du contrat.
D’une part, le contrat transactionnel dissuade les comportements opportunistes parce que chaque contrat est négocié et les deux parties peuvent négocier les conditions. D’autre part, les flux d’information seront fortement limités et la nature détaillée du contrat réduit la marge de manœuvre.
Il est important de traiter les définitions données ci-dessus comme deux extrêmes, à chaque extrémité d’un spectre. En réalité, la plupart des banques offrent une version de la relation bancaire pour certains clients ou appliquent à certains produits, tandis que contrat de type bancaire est plus approprié pour d’autres clients et/ou services. En effet, presque tous les clients qui concluent un accord de prêt avec une banque vont signer un contrat juridiquement contraignant, mais si le client a une bonne relation avec le manager et un bon historique de crédit, le gestionnaire est susceptible de permettre une certaine souplesse quand il s’agit de faire respecter les termes du contrat. Pour les nouveaux clients, le gestionnaire sera vraisemblablement plus rigide.
2. Les réformes et le contexte macroéconomique du climat d’affaires
Afin de développer l’activité économique et de s’intégrer dans l’économie mondiale. Le Maroc s’est engagé dans le processus d’élaboration et d’exécution des réformes prioritaires visant à améliorer l’environnement social et économique du pays.
2.1. Les nouvelles réformes économiques au Maroc
La volonté de renforcer l’attractivité économique ainsi que d’intégrer l’économie mondiale, le Maroc a mis en place des réformes qui ont permis de donner une image de changement, de modernisation, d’améliorer et encouragé la compétitivité économique, et de soutenir la croissance économique.
La proximité géographique et culturelle du Maroc de l’Europe et du Moyen orient, permet au royaume de jouer un rôle important dans les échanges commerciaux et de se positionner dans la région et parmi l’économie mondiale.
Pour accompagner la politique de libéralisation et d’intégration du Maroc dans l’économie mondiale. Il s’est engagé pour accompagner la construire un climat d’affaires stable avec un cadre législative et institutionnelle fiable avec un groupe de lois dans le but de les rendre conforment aux normes internationaux (exemple de la loi sur la concurrence et la liberté des prix qui établit des règles relatives au contrôle des politiques de la liberté des prix et à la protection des consommateurs). Le Royaume a mis en place la Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA), en décembre 2009, qui a pour but de renforcer la coordination interministérielle et la dialogue public-privé, et d’instaurer un pilotage stratégique des réformes. Il s’inscrire dans le cadre du Pacte national pour l’émergence industrielle et il a quatre principaux objectifs :
- Simplifier et renforcer la transparence des procédures administratives ;
- Moderniser le droit des affaires ;
- Améliorer la résolution des litiges commerciaux ;
- Et améliorer la concertation et la communication sur les réformes[10].
Suite à la politique de la régionalisation lancé par le Maroc. Le Royaume a crée en 2002 les Centres Régionaux d’Investissements leur fonctionnement s’adapte à la politique de la régionalisation, ils sont destinés à faciliter les démarches de création d’entreprise et d’investissement. Les CRI permet de coordonnées et compléter le fonctionnement de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI).
L’ouverture du Maroc sur l’économie mondiale s’est concrétisée par des accords de libre – échange avec :
- l’Union Européenne, entrée en vigueur en 1er mars 2000, qui se présente comme le principal partenaire commercial du Royaume et un statut avancé, accordé en 2008, qui se marque par un statut législatif et réglementaire qui a permis au Maroc d’intégrer progressivement le marché intérieur de l’Union Européenne ;
- le Maroc a signé avec les Etats-Unis d’Amérique (conclu en 2004) ;
- Les Etats-Unis d’Amérique, qui est signé en 2004 et rentré en vigueur en 2006 et qui se caractérise d’être un accord d’échange complet ;
- Le Maroc a signé aussi un accord avec les pays arabes méditerranéens pour renforcer la volonté d’intégration économique régionale avec plusieurs pays : l’Egypte, Jordanie et la Tunisie. Il est mis en œuvre le 27 mars 2007, mais il connaisse des difficultés pour sa mise en œuvre.
Ainsi avec d’autres pays africains. Cela rejoint le but d’encourager et favoriser les exportations des produits marocains qui vont bénéficier plus d’avantages ainsi que d’augmenter le volume d’échange entre le Maroc et ces pays.
Le Maroc a lancé plusieurs stratégies sectorielles afin de promouvoir tous les secteurs de l’activité économique :
- Le secteur agricole avec le Plan Maroc Vert qui s’intéresse à accroitre la production ainsi qu’encourager les exportations des produits agricoles ;
- Le Plan Halieutis c’est un plan destiné pour développer et renforcer la pêche martine et la pisciculture ;
- Pour encourager et le développement du secteur de l’artisanat, le Maroc a fixé le Plan vision 2015 ;
- Le développement du tourisme a pris lui aussi une part dans les stratégies élaboré par le Royaume qui est l’un des secteurs qui aide à la croissance de l’économie nationale.
- Pour réduire la facture énergétique, le Maroc a mis en place Plan Energie tente à développer les énergies renouvelables par l’adaptation d’un Plan Solaire en mars 2010.
- Pour le secteur de logistique, le Maroc a développé une stratégie de renforcement des infrastructures comme le port de Tanger Med, qui est devenu l’un des principaux ports à l’échelle internationale et en adoptant un Plan Logistique pour organiser et dynamiser le secteur.
- Pour développer l’administration électronique et réduire la rupture numérique en adoptant le Plan Maroc Numeric 2013, une stratégie E-Maroc a vu le jour en 2009.
- Pour réduire les déficits sociaux aux personnes en grande vulnérabilité ou à besoins spécifiques et la promotion d’activités génératrices de revenus, le Maroc a mis en œuvre en mai 2005, L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).
Même avec toutes ces diversifications qui reflètent l’insertion du Maroc dans les rails de la croissance et l’intégration dans l’économie mondiale. Ces stratégies ont connu des difficultés de la mise en œuvre et une absence de cohérence.
2.2. Les principales réformes bancaires durant les dix dernières années[11]
L’ouverture de l’économie mondiale, le mouvement de libéralisation et l’évolution de système financier mondial ont permis de agir sur le système financier marocain qui a connu selon les spécialistes deux principales phases :
- La première phase les années 1990:
Le système financier a connu des mesures qui ont été prises suite à la libéralisation qui a marqué la période du début des années 1990, avec l’adoption le 03 Juillet 1993 une loi qui a pour objet :
- La refonte du cadre législatif régissant l’activité du système bancaire par :
- L’introduction de la notion de « banque universelle » ;
- L’introduction du concept d’établissement de crédit (banques et sociétés de financement) et l’unification de leur cadre juridique ;
- la limitation des autorisations administratives aux seules décisions stratégiques ;
- l’implication du Comité des Etablissements de Crédit dans l’octroie de l’agrément par le Ministre des Finances ;
- l’instauration de mécanismes de protection de la clientèle, en particulier les déposants, en mettant en place un fonds de garantie des dépôts ainsi qu’un mécanisme de soutien aux établissements de crédit en difficultés ;
- la consolidation de la concertation à travers, notamment, la mise en place des deux organes suivants : Le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (« CNME » présidé par le Ministre des Finances) et le Comité des Etablissements de Crédit (« CEC » : présidé par le Gouverneur de Bank Al-Maghrib) ;
- le renforcement du pouvoir de la banque centrale, notamment en ce qui concerne ses attributions en matière prudentielle et l’extension de ses contrôles aux personnes morales liées aux établissements de crédit ;
- la soumission des établissements de crédit à une réglementation comptable spécifique (PCEC) qui déroge aux obligations comptables des commerçants (l’arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances n° 1331-99 du 11 Joumada I 1420 (23 Août 1999).
- la déréglementation de l’activité bancaire par :
- la suppression des emplois Obligatoires ;
- la libéralisation des taux d’intérêt (avec un taux max).
- Renforcement de la réglementation prudentielle : Institution de ratios et normes conformes aux standards internationaux afin de renforcer le secteur (capital minimum, solvabilité, division des risques, liquidité, position des changes, conditions de prise de participations), les règles relatives à la classification des créances en souffrance et à leur couverture par les provisions, les règles régissant les prises de participations et le système de contrôle interne.
- la modernisation des instruments de la politique monétaire par :
- La suppression de l’encadrement du crédit ;
- L’abolition des mécanismes de réescompte à taux fixe ;
- L’institution d’instruments indirects de régulation des agrégats monétaires, etc.
- Phase actuelle : la fin 2005 et début 2006
Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards internationaux et surtout aux principes du comité de Bâle (voir institutions internationales de réglementations en Annexe I), les lois 76-03 (portant statut de Bank Al-Maghrib) et 34-03 (relative aux établissements de crédit et organismes assimilés) ont été promulgués, respectivement par les Dahirs 1-05-38 du 20 chaoual 1426 (23 novembre 2005) et 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006).
- La loi portant statuts de Bank Al Maghrib :
- La suppression des concours financiers au trésor en situation normale ;
- L’élimination des incompatibilités de certaines activités de Bank Al Maghrib avec sa fonction de supervision bancaire ;
- Octroi de l’autonomie à b en matière de politique monétaire ;
- Révision du contrôle comptable exercé sur Bank Al Maghrib ;
- Introduction de la possibilité de doter Bank Al Maghrib d’un plan comptable spécifique ;
- Clarification des attributions de Bank Al Maghrib en matière de politique de change.
- Les changements qui ont touché la loi bancaire :
- La refonte des attributions des différentes instances instituées par la loi bancaire ;
- Le renforcement de l’autonomie de Bank Al Maghrib et des pouvoirs en matière de supervision et de contrôle ;
- L’institution d’une collaboration entre les autorités de contrôle du secteur financier ;
- L’élargissement du rôle des commissaires aux comptes ;
- Le renforcement de la protection des déposants ;
- Elargissement du champ de contrôle de Bank Al Maghrib à d’autres organismes ;
- Transparence et obligation de rendre compte en matière de supervision bancaire ;
- La révision des règles régissant la gestion des crises.
2.3. Le contexte macroéconomique et rôle de la banque au Maroc
Dans le contexte macroéconomique, en plus de son statut avancé auprès de l’Union Européenne, le Maroc a mis des stratégies de développement dites sectorielles qui ont pour objectif de développer le climat des affaires dans le Royaume.
En général, l’impact de la crise reste variable selon leur degré d’intégration à l’économie mondiale, et la solidité du système financier. Selon une étude faite par la Haute Commissariat au Plan, le 30 juin 2010, l’économie marocaine a pu échapper de la crise financière de 2007 suite à deux raisons essentielles : la faible intégration de l’économie marocaine dans le système mondial ainsi que le cadre réglementaire du système financier marocain respect les règles prudentielles exemple Bâle II.
L’économie marocaine a ressenti les effets de la crise sur ses principaux secteurs, qui représentent une grande importance pour le développement et la croissance de l’économie, ont été touchés directement par la crise.
Figure 1: Taux de croissance du PIB Réel 2013 au Maroc
Source : élaboré par l’auteur à partir des données fourni par l’OCDE[12]
Au cours de la période 1986 à 2002, le PIB a progressé avec un rythme un peu faible, suite aux conséquences de la mauvaise pluviométrie sur l’agriculture, de 3% avec un PIB non agricole de 3,4% en 2002.
Suite à la bonne récolte en 2009, la compagne agricole de 2009-2010 a été marquée par une bonne tendance, avec une hausse de 22% par rapport à la moyenne des cinq années passées. Les secteurs secondaire et tertiaire ont été les principaux secteurs qui ont relancé la croissance en 2010 hors le secteur agricole.
L’économie marocaine a poursuivi sa tendance en 2011, avec une hausse de PIB réel de 5% qui a été tirée par une progression du PIB non agricole de 5.6 %. Par contre la croissance du PIB en 2012 a été estimée à 3, 6% en raison d’une demande mondiale instable et d’une activité agricole moyenne. Malgré cela, l’année 2013 sera une année de redressement de la croissance qui sera ajusté au voisinage de 5% selon les prévisions de l’OCDE. Néanmoins, les prévisions ont été optimistes suite au climat politique particulier et les incertitudes sur la composition du nouveau gouvernement au cours de deuxième de l’année 2013
Si le secteur de tourisme qui se place comme l’une des sources génératrice de devises pour le pays, a connu selon le ministère du tourisme, en 2009, une légère augmentation de 2%, les nuitées dans les établissements d’hébergement classés ont régressé de 1,4% et les recettes touristiques ont diminué de 5% ce qui semble être moins touché par la crise. En 2010, les recettes voyages et les arrivées des touristes ont augmenté respectivement de plus de 6,8% et de 11% par rapport en 2009, puis une évolution de plus de 4,4% et de 0,6% en 2011. Par contre les recettes voyages ont baissé en 2012 de moins de 1,7% et les arrivées des touristes ont augmenté de plus de 0,4% même avec la crise qui a touché l’Union européenne et les guerres qui se sont déclenchés dans la région méditerranées, le Maroc a pu contrôler et stabiliser l’évolution du secteur.
Le taux d’investissement, qui a nettement augmenté pour atteindre 30% du PIB en 2007 a connu quelques reculs pendant la période de crise. Cette évolution a eu un effet sur le taux de chômage qui est passé de 9,6% en 2008 à 9,1% en 2009.
Le secteur du tourisme a été touché aussi par la baisse des investissements directs étrangers. Ces derniers ont baissé respectivement de 26,3% et 29,2% en 2008 et 2009.
Suite à la récession des principaux partenaires du pays (la France et l’Espagne), les transferts des marocains résidants à l’étranger (MRE) ont reculé de 3,5% en quatrième trimestre de 2008, ce qui a provoqué une baisse 5,4% des transferts des MRE en 2009[13] contre une croissance annuelle de 7,4% entre la période 2002-2007, avec une hausse de 15% en 2007.
En 2012, l’économie marocaine est passée par une période très difficile à cause de l’augmentation du prix des produits énergétique, les dépenses de compensation se sont élevées de 12% pour arriver à 55 milliards de dirhams [14] ce qui a aggravé les déséquilibres extérieur et budgétaire, ce qui a impacté la croissance économique.
Selon le gouverneur de Bank Al Maghreb, le taux de croissance économique en 2012, a atteint 2,7% suite à la baisse de la croissance mondiale et à la crise qui a touché les principaux partenaires du Royaume. Cette évolution est due à la croissance du secteur des services ainsi que l’augmentation de la demande nationale, bien que le taux de l’inflation n’a pas dépassé 1,3%.
Suite au rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental, « le compte courant de la balance des paiements a enregistré des déficits importants, atteignant 9% du PIB après 8% en 2011 ». Ce qui veut dire que les avoirs extérieurs représentent juste quatre mois d’importations à la fin de 2012 au lieu de cinq mois au début de la même année.
Face à cette situation l’Etat a cherché des facilités auprès des institutions financières internationales dans le but d’assurer et contrôler l’équilibre extérieur. Le FMI a accordé dans ce sens, un crédit d’un montant équivalent à 6,2 milliards de dollars.
L’activité agricole a permis d’amortir la crise avec sa bonne compagne qui a stabilisé l’emploi dans le milieu rural suite aux stratégies lancées par le Maroc dans le domaine agricole. Selon le HCP, « la valeur ajouté agricole en volume s’est accrue de 22,8% au deuxième trimestre 2013 au lieu de la baisse 9,5% le même trimestre de l’année précédente ».
L’économie marocaine, malgré les effets négatifs de la crise économique a pu montrer sa capacité de résilience. Le processus de transformation du Maroc progresse et s’inscrit déjà dans un scénario à long terme qui tire profit de l’expérience du développement de l’économie, du capital social et humain.
L’ouverture de l’économie mondiale, le mouvement de libéralisation et l’évolution de système financier en général, et le système bancaire en particulier, a permis de mener une influence sur l’évolution et la dynamique de la croissance de l’économie.
Le graphe suivant nous montre l’évolution des investissements étrangers directs par rapport au produits intérieur brut. Selon lequelle, les investissemnts ont connu leur meilleur évolution par rapport produit intérieur brut en 2007 avec 0,84%, 0,64% en 2010 et 0,38% en 2012.
Figure 2: Investissements étrangers directs, sorties nettes (% du PIB)
Source : élaboré par l’auteur à partir des données fourni par la Banque Mondiale
Cette évolution des investissements étrangers directs est liée aux efforts du gouvernement pour mettre un environnement favorable et à l’amélioration des conditions économiques qui a permis au Maroc d’augmenter d’une manière importante et progressive les flux entrants des investissements directes étrangers en le multiplié par six entre 2002 et 2007 selon un rapport de l’OCDE.
Dans cette perspective, le système bancaire marocain a connu une évolution et il se présente comme l’un des moteurs qui aide au développement et à la création de la richesse dans l’économie nationale. Il est devenu parmi les meilleurs systèmes bancaires arabes et africains. Même si le système bancaire marocain est jugé comme ayant une tarification très élevée par rapport aux autres pays. Toutefois, selon le rapport de la Banque Mondiale, publié en 2009, le Maroc est l’un des leaders de la bancarisation par rapport aux pays arabes et africains avec un taux de 62%[15] (en incluant les clients de la Banque Postale), contre 42% en Tunisie, 35% en Jordanie, 30% en Algérie et 28% pour l’Egypte. Ces résultats peuvent expliquer puisque les marocains se permettent d’ouvrir des comptes bancaire pour se bénéficier des services et des avantages qui sont offerts par les banques marocaines.
le taux de bancarisation de la population au Maroc affiche un niveau supérieur par rapport aux autres pays. Il se situe ainsi à 57% en comptabilisant la clientèle de la banque postable contre 42% en Tunisie et 35% en Jordanie. L’Algérie et l’Egypte se positionnent en bas de liste avec un taux de bancarisation respectif de 30% et 28%.
Les comportements des banques marocaines envers les particuliers ou les entreprises se caractérisent par :
- La baisse sensible des taux d’intérêt ;
- Les différenciations et les homogénéités des produits bancaires ;
- Facilitation et la réduction de délais d’octroyer des crédits ;
- Le montant des dépôts et des crédits.
Tableau 1: Structure des crédits bancaires au Maroc (en pourcentage)[16]
Année | Secteur Public | Secteur Privé | |
2001 | 3,3 | 90,2 | |
2002 | 3,3 | 88,3 | |
2003 | 3,2 | 87,7 | |
2004 | 3,3 | 85,5 | |
2005 | 2,9 | 86,5 | |
2006 | 3,5 | 83,6 | |
2007 | 3 | 82 | |
2008 | 4,7 | 80,3 | |
2009 | 5,9 | 79,7 | |
2010 | 4 | 82,3 | |
2011 | 4,8 | 82 | |
2012 | 5,6 | 82,3 | |
Moyenne | 2001-2004 | 8,9 | 87,8 |
2005-2012 | 13,4 | 82 |
A partir du tableau, nous constatons que le secteur privé est le principal client de la banque avec une moyenne 87,8% et 82% respectivement entre la période 2001-2004 et 2005-2012. Par contre le secteur public ne représente en moyenne que, 8,9% pour la période 2001-2004 et 13,4% pendant la période 2005-2012.
Selon les données de la Banque Mondiale, l’évolution des entreprises qui ont eu recours au financement bancaire a connu une évolution pendant la période 2004 et 2007 respectivement une évolution de 26,48% et 12,3% par rapport au total des entreprises.
Après la crise, certains entreprises ont rencontré des difficultés à respecter leurs engagements, ainsi que la baisse dans leur activité. De son coté, le secteur bancaire est devenu attentive à accorder des crédits sauf aux entreprises qui répondent aux exigences posées par les banques qui demandent des cautions ou des garanties afin de faire face aux difficultés de non remboursement des dettes.
Conclusion :
Suite à diverse réformes qui sont adaptées aux besoins de la société en générale et l’adaptation des normes prudentielles répondant aux normes internationales notamment le ratio de « Cook » qui permettent de couvrir l’ensemble des risques bancaires ainsi que un contrôle de l’activité bancaire. Ces réformes ont aidé le système bancaire marocain à s’ouvrir vers l’extérieur et s’investir dans les pays africains comme l’exemple de BMCE, Banque Centrale Populaire, Attijariwafa Bank.
Le rôle du système bancaire marocain reste limité dans le développement et la croissance économique puisque les banques marocaines sont fermées sur elles-mêmes avec une concurrence faible entre eux et des stratégies qui peuvent être presque les mêmes pour toutes les banques.
Ces derniers ne permettent pas de financer la plupart des projets proposer par les investisseurs suite à leur exigence de limiter le risque et les garanties demandés au près des investisseurs spécialement les petites et moyennes entreprises qui trouve des difficultés de financement.
Afin d’annuler et limiter les difficultés de financement, la banque et l’entreprise ont pour intérêt de créer un environnement de partenariat de transparence et d’aide. Le secteur bancaire doit aider l’entreprise à corriger ces faiblesses, en lui donnant des informations nécessaires pour qu’elle puisse avoir l’accès au financement. Il ne faut pas négliger la place d’encadrement et de suivie pour les petites été moyennes entreprises afin de les aider à s’intégrer dans le marché puisque les PME se sont les clefs de croissance pour l’économie marocaine.
Dans ce sens, les banques doivent faire face aux nouveaux défis de l’économie marocaine et s’ouvrir sur les stratégies misent par le Royaume, qui sont basées sur la transparence, le dialogue et l’aide afin de créer des partenariats avec les TPE et des PME qui sont le moteur de développement économique et social.
Bibliographie :
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[5] F. Modigliani & M. Miller, « The coast of capital, corporation finance and the theory of investment », American Economic Review, volume 48, issue3, juin 1958
[6] N. Boschi, Le guide pratique du LBO : racheter une entreprise grâce à l’effet de levier, Editions Eyrolles, 2009, p. 145
[7] L. Scialom, Économie bancaire, Edition La Découverte, Paris, 2004, p. 9
[8] R. H. Coase, “The Nature of the Firm”, Economica, New Series, Vol. 4, No. 16, Novembre 1937, pp. 386-405.
[9] G. Akerlof, “The Market for ‘Lemons’: Quality Uncertainty and the Market Mechanism”, Quarterly Journal of Economics, vol. 84, no 3, p. 488-500
[10] OCDE, Compétitivité et développement du secteur prive : Maroc 2010 stratégie de développement du climat des affaires, Éditions OCDE, 2011, p.30
[11] Chapitre, sous le titre la Réforme du 06 Juillet 1993, de « l’aperçu sur le système bancaire marocain » Bank Al Maghrib, Direction de contrôle des établissements de crédit du 24/5/2001.
[12]Centre de Développement de l’OCDE, « Maroc », in Perspectives économiques en Afrique 2013 : Transformation structurelle et ressources naturelles, Éditions OCDE, Aout, 2013
[13] HCP, « Impact de la crise mondiale sur l’économie marocaine », Haut Commissariat au Plan, 30 juin 2010
[14] Rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental, 2012
[15] Selon l’intervention du directeur général d’Attijariwafa Bank, Ismaïl Douiri, dans le cadre d’une rencontre sur « Le rôle des banques dans le financement des pays arabes », 19 juin 2014
[16] Source Ministère de l’Economie et des Finances – Direction des Etudes et des Prévisions Financières