Femme, société civile, espace public
Articulation, Considérations théoriques et empiriques
Echaimae IDRISSI
doctorante en troisième année des études doctorales en sciences politiques au sein de l’Université Mohammed V, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Salé
Résumé
La perception du statut de la femme dépend essentiellement d’une culture ancrée dans l’inconscience sociale et sociétale déterminant les dimensions de la construction de cette image féminine à partir des origines, langage, pratiques sociales, rites et coutumes. Ces représentations sont intériorisées par les individus et exprimées par des attitudes et des comportements[1].
Dans un contexte où le poids de la tradition et de la religion accapare la plus grande partie du référentiel des citoyens marocains, Dans quelle mesure les représentations et les facteurs culturels peuvent-ils avoir une influence sur l’accès de la femme marocaine à l’espace public ?
Pour répondre à cette question, on a opté pour une démarche empirique basée sur un échantillon représentatif de 600 ménages extrait de la région Rabat Salé-Kenitra. Les personnes enquêtées sont partagées d’une façon égalitaire entre les deux sexes (50% Homme, 50% Femme), dans un cadre d’une approche quantitative qui a été adoptée à la partie empirique. A cet égard, on a adopté la technique du questionnaire administré soit personnellement ou avec une petite équipe instruite (bac plus 2 et plus) bien formée en amant, tout en étant sur terrain pour superviser le déroulement de l’enquête dans les meilleurs conditions possibles.
Mots-clés
Femme, Espace public, représentations, Facteurs culturels, démocratie
Introduction
Depuis les anciens temps, il a eu une énorme ampleur et persistance de la misogynie dans la pensée politique occidentale[2] qui considéraient que la femme ne constitue qu’une souillure, source de catastrophes et de dangers, ce qui a été traduit par son exclusion et son interdiction à accéder à la sphère politique comme lieu de sérieux par excellence[3] , cette idée est affirmée dans ses termes les plus expressives par M. PERROT « Ce qui est refusé aux femmes, c’est la parole publique. Sur elle, pèse une double interdiction, citoyenne et religieuse »[4] , pensée que l’on retrouve dès l’antiquité grecque chez Platon[5], et Aristote[6], qui s’accordent sur leur pensée misogyne[7], par la suite elle sera raffermie par G .W .F.HEGEL dans sa philosophie du droit « dès lors que les femmes prennent le bâton de commandement, la cité se trouve aussitôt en péril parce que les femmes mènent leurs actions non selon les exigences de l’universalité mais suivant des penchants et opinions arbitraires .[8](…) et elles doivent s’occupaient seulement des taches purement féministes (ménage, enfants) ; tandis que cette « distinction classique entre la sphère privée et la sphère publique, ne doit pas conduire à cliver les deux domaines tant les logiques qui régulent les différents espaces les différents moments s’entremêlent »[9]
Bref, on a eu une transition des idées autour de la femme, qui se réduisaient, au début, en distinction purement sexuelle ( où l’homme est le plus fort, et la femme ne sera jamais son égale)[10], et par la suite à une autre vision positive reconnaissant davantage le statut de la femme dans la société[11], d’une façon où, selon John Stuart Mill aucune société ne peut être démocratique si elle exclut la femme de la participation politique au sein de sa patrie, et toute déconsidération à son égard ne peut être qu’un symbole d’injustice et abominabilité par excellence.[12]
La participation des femmes dans l’espace public est primordiale pour une instauration d’une démocratie effective. La durabilité d’une société et la vitalité d’une démocratie émanent de l’implication de tous les citoyens, à tous les niveaux, dans le débat public et la prise de décision collective[13].
Depuis 2002, au Maroc, la participation des femmes à la vie politique a considérablement progressé, notamment suite à la mise en place d’un système de quotas visant à garantir la représentation des femmes. Des quotas ont été mis en place pour la première fois en 2002 au niveau national, puis élargis aux élections locales en 2009, conduisant à une augmentation du nombre de femmes en politique. La capacité de ces mesures quantitatives a débouché sur de profondes transformations reste, cependant, objet d’une vive controverse[14] .
Il s’avère, dans ce cas, nécessaire d’étudier d’autre paramètres sociales pour décortiquer les représentations des individus à l’égard de la femme, notamment les stéréotypes sexistes concernant la capacité des femmes à faire de la politique ou encore à la sexualisation du travail dans les partis politiques[15]. Ces préjugés relatifs à la nature essentiellement différente de la femme et de l’homme nous interpelle une compréhension des droits humains des femmes, pas sous l’approche dés-historicisée mais avec un éclairage aussi bien historique qu’empirique.
- Mouvance des idées et des textes
Au Maroc, Il a eu un changement remarquable des idées concernant la place occupée par la femme dans la société, d’une « prisonnière des traditions sociales totalement ignorante de ses droits les plus élémentaires »[16], à une ère de participation à la vie économique, sociale, et politique, accompagnée des réformes constitutionnelles pour une intégration réelle de la question féminine au processus de démocratisation[17] .
- Femme marocaine et évolution des idées
Il est nécessaire de signaler que la relation « femme/démocratie », « femme/participation politique » n’est pas nouvelle dans la pensée politique au Maroc. Ainsi Aicha BELARBI stipule que « La colonisation a introduit un autre modèle de la femme, et à ce titre, elle a suscité une polémique sur la question. Des écrivains français ont dépeint l’enfermement des femmes. Certains l’ont dénoncé comme le signe du profond archaisme de la société marocaine et présenté comme un justificatif de la mission civilisatrice de la France. Or, au niveau politique, les autorités coloniales n’ont pas cherché à transformer les mœurs et les coutumes concernant la condition féminine »[18].
L’idéologie conservatrice du protectorat interdisait, en effet, de faciliter l’accès des femmes à la politique. Les nationalistes eux-mêmes, malgré l’implication de quelques femmes prestigieuses dans le combat politique, n’ont jamais manifesté la volonté d’encourager les femmes dans cette voie. Et même si certaines voix masculines se sont élevées en faveur de l’émancipation féminine, elles sont restées lentement minoritaires dans la mesure où ces idées ne correspondaient pas aux idéaux et aux préoccupations du peuple marocain qui avait pour but principal, à cette époque, la préservation de l’identité, dont les femmes étaient considérées comme les gardiennes.
Les femmes marocaines se sont trouvées ainsi au centre d’un enjeu sur lequel elles n’avaient aucune prise. Et les rares vœux d’émancipation féminine, lorsqu’ils ont été exprimés, n’ont pu l’être par les femmes, ces dernières n’ayant pas une instruction suffisante.
Avec l’indépendance, un changement de fond va se profiter à l’avantage des femmes et l’affirmation d’une identité nouvelle. Le vent de liberté qui souffle englobe les femmes dans son mouvement, mais la pensée politique dominante continue à considérer que la question des femmes n’est pas à l’ordre du jour, et qu’elle ne peut être résolue que dans le cadre de la construction du pays, Zakia Daoud explique cette position sur la question féminine dans la pensée politique des nationalistes marocaines par l’influence des salafistes qui ont mis l’accent sur l’islam en tant que référence exclusive pour traiter de la question des femmes[19]. La cause des femmes n’était alors pas considérée comme une bonne cause et la volonté de transformer la situation des femmes dans un sens moderne comme la négation de l’excellence de ce qui a été établi par l’islam. Cette séparation de l’espace privé et l’espace publique, étant la caractéristique principale de la relation genre, est une des conséquences de la « violence fondatrice » qui se trouve au point du départ du politique[20]. Et qui va perpétuer les représentations et les comportements aussi bien des hommes que des femmes.
Avec une scène en plein dynamique multidimensionnelle ; économique, sociale, culturelle, plusieurs changements ont affecté la population féminine, provoquant une évolution concernant le rapport société-Etat. A cet égard, beaucoup de femmes ont réalisé, dans l’espace public, des avancées au niveau de différents domaines et occupé des postes dans l’administration, l’éducation, la santé, les affaires…
Il faut retenir tout d’abord des mutations sociologiques et au premier chef, l’entrée massive des femmes dans l’enseignement. Par ailleurs, fait marquant, elles participent à la vie économique. En conséquence, la situation des femmes a suivi ce changement par leur intégration progressive dans la population active et dans la vie publique ; une famille sur cinq est dirigée par une femme.[21]
- Femme marocaine et réformes
A la veille du 21 ème siècle, malgré les progrès réalisées par les femmes dans la vie publique et leur nouveau rôle dans la société, le statut que leur accorde un code de la famille, élaboré après l’indépendance en 1956, les reléguait derrière les hommes et les plaçait dans un rapport de soumission à leur égard, les considérant comme des êtres inférieurs.[22]
Bien qu’ayant représenté à l’époque de sa promulgation un pas vers l’élaboration d’une loi positive, la conception de ce code demeurait liée à une lecture littérale de la jurisprudence religieuse ( fiqh). Or sur le plan de l’élaboration et de l’activité publique, la situation des femmes a connu une évolution notaire, participant par voie de conséquence à la mise en question du paradigme autoritaire et l’instauration de nouveaux rapports entre la société civile et l’Etat, ces mutations peuvent être comprises comme conséquence.
L’émergence d’une société civile considérée comme acteur de la dynamique de l’évolution des rapports sociétaux. Depuis les années 70, le mouvement des femmes et les associations des droits de l’Homme ont inscrit le changement du code de la famille sur l’agenda politique.
Les années 80 ont vu la création de plusieurs associations de femmes ; celle-ci va constituer l’ossature du mouvements féministe dont les revendications pour le changement vont prendre la forme de compagne de plus en plus intense pour la réforme de la « Moudawana ».[23]
L’apparition d’un leadership féminin surtout au sein de la société civile, a été le catalyseur d’un mouvement des femmes, émergeant sur la scène associative. En nouant des liens dans des réseaux au Maroc et au-delà, vers l’international, en affirmant sa conscience de son identité en réclamant une relecture de l’Islam, en insistant sur un nouveau paradigme égalitaire et de nouveau rapports à l’Etat, en revendiquant la référence aux valeurs universelles incontournable de l’Etat.[24]
Le plaidoyer mené par la société civile, s’est accompagné d’un travail intellectuel auquel ont participé des figures intellectuelles telles Fatima Mernissi et d’autres qui, dès les années 70 ont publié des écrits sur la femme dans les pays musulmans et explorés les rapports sociaux de sexes dans l’histoire de l’Islam, dans les discours et les interprétations que certains musulmans ont donné au statut de la femme en Islam .[25]
Ces différents mouvements ont été sans doute couronnés au sein de la constitution marocaine de 2011 par une vraie concrétisation du nouveau statut de la femme, et ce en terme d’égalité et de parité. A cet égard elle stipule dans son préambule que « Le Royaume du Maroc s’engage à combattre et bannir toute discrimination à l’égard de quiconque en raison du sexe », ce qui impulse une nouvelle dynamique d’égalité entre les deux sexes , aussi elle prévoit dans son article 19 que « l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titres et dans les autres dispositions de la constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume. L’Etat marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination »[26].Ces avancées constitutionnelles remontent à l’article 8 De la constitution de 1996, qui reconnaissait pour la première fois que « L’homme et la femme jouissent de droits politiques égaux. Sont électeurs tous les citoyens majeurs des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques »[27].
- Femme et espace public : persistance du paradigme patriarcal
- Femme et intérêt politique
Graphique N°1 : Intérêt politique en fonction du niveau d’instruction
Avant d’analyser ce graphique, il convient de souligner que si les hommes présentent un penchant pour la chose publique par rapport aux femmes. Ceci pourrait être expliqué, historiquement, par le fait que les femmes dans les sociétés nord-africaines étaient souvent écartées du processus de la détermination de ce qui est public. Cela nous renvoie à une division des espaces entre les deux sexes, en l’occurrence, l’espace privé pour les femmes et l’espace public pour les hommes. Comme le souligne Pierre Bourdieu : « les structures de domination sont le produit d’un travail incessant de reproduction quel contribuent les différents agents : les hommes (avec des armes comme la violence physique et la violence symbolique), les femmes victimes inconscientes de leurs habitudes et les institutions : famille, école, …. Etat »[28]. Dans cette perception, les femmes sont vouées à jouer dans la plupart du temps le rôle de l’objet et non pas le sujet, dans l’économie des biens symboliques, ce qui permet à l’histoire sociale de la division sexuelle du travail de restituer sa capacité d’expliquer aujourd’hui ces écarts dans l’accès à l’espace public. Ces différences qui sont donc le produit de la culture caractérisée de l’inconscient androcentrique[29], se dévoilent et tendent souvent à la baisse dès que les conditions sociales d’égalisation et de moyennisation favorisent les uns et les autres.
Les données de ce graphe montrent que l’amélioration des conditions socioéconomiques définissent l’accès social des femmes à l’espace public, ce qui devait, probablement, contribuer à la réduction des différences considérées jusque-là par l’homme ordinaire comme biologique[30]. Dans notre cas, cet écart se rétrécie au niveau de l’instruction moyenne, pour s’élever d’une façon remarquable pour les deux sexes, mais pas avec la même cadence, des résultats qui diffèrent relativement des données provenant de l’étude de Ronald INGLEHART dans son ouvrage « La transition culturelles dans les sociétés industrielles avancées » où le niveau d’instruction est un important facteur pour effacer l’écart de politisation entre les deux sexes[31]. On peut expliquer cette disparité par la préoccupation de la femme marocaine d’autres centres d’intérêts, ou bien une utilisation différente du temps, ce qui a été prouvé aussi par une étude réalisée par de Haut-Commissariat au Plan en 2012[32]. Il s’avère que la contribution de la femme dans le champ du travail n’a pas débouché à une libération des tâches domestiques ou bien de l’espace privé.
Ces faits sont liés non seulement à la perception des femmes par les hommes, mais aussi à la présence irréversible d’un processus de socialisation qui joue un rôle primordial dans la reproduction du modèle patriarcal de la société.
- Inconscient androcentrique et rejet de la femme marocaine de l’espace public.
Graphique N°2 : Attitudes à l’égard de la présence de la femme dans l’espace public
A la question : « A votre avis, quel est le domaine dans lequel préférez-vous la présence de la femme? », le dépouillement des résultats traduit largement la persistance de l’attachement au paradigme patriarcal. Le premier classement par excellence est celui de « femme au foyer » avec un taux de l’ordre de 75,67%, hors que l’espace public n’a atteint qu’une valeur de 5,66% (4,83% pour le champ politique et 0,83% pour la société civile). Ces attitudes trouvent, probablement, leur légitimité dans le mode d’éducation inculqué par les différentes institutions de socialisation (famille, école, institutions religieuses). A cet égard, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières liée au Ministère des Finances, a conclu, dans le cadre d’une étude en matière d’égalité de genre, que l’emploi du temps des enfants âgés de 7 ans à 14 ans permet de ressortir un partage illégal des activités quotidiennes entre les filles et les garçons. Les filles contribuent aux activités domestiques en consacrant 1h16 min, soit 3,4 fois plus du temps que les garçons, ces derniers qui réservent à l’activité professionnelle 1,5 de plus du temps consacré par les filles. Ce qui laisse présager que le modèle des rapports de travail homme/femme se transmet dans l’éducation différenciée des filles et des garçons[33]. Cette idée se trouve également chez Erving Goffman et d’autres auteurs dans ce qu’il est convenu de nommer « stigmatisation »[34].
En général, le stigmate est une construction sociale qui peut recouvrir une série d’oppositions, ce qui renvoie à la dichotomie différent-semblable, positif-négatif, inférieur-supérieur, déviant-normal, faible-puissant. L’appropriation individuelle de la stigmatisation passe par un apprentissage social des réactions affectives envers la différence. Ces distinctions peuvent se traduire au plan des conduites par la discrimination ou faire l’objet d’une censure personnelle[35]. D’où ce bannissement de la femme de l’espace public dans les représentations et les esprits des gens (hommes, femmes).
Conclusion
La relance de la démocratisation s’est accompagné de mesures phares, aux implications sociétales et politiques porteuses de nouvelles valeurs (Mmoudawwana, l’IRCAM, l’IER…ce qui prouve un engagement et une responsabilité de l’Etat pour la création d’un cadre institutionnel et régalien préalable à l’instauration d’une culture démocratique et une exigence éthique basée sur le principe de la citoyenneté et le respect des droit de l’homme[36].
La consécration quasi universelle du modèle démocratique tend à faire de chacun un acteur dont la parole ou l’action peuvent compter pour l’évolution générale des sociétés humaines. Il ne s’agit pas seulement des droits personnels à défendre, mais également l’importance de veiller à la distribution équitable de ces droits[37], tandis que dans une société traditionnelle, le temps a une continuité sacralisé, la source des traditions s’aperçoit au niveau des limites des institutions religieuses et familiales[38]. Il y a, certes, une évolution dans le temps mais cela ne peut guère résister à une forte circulation des valeurs traditionnelles, des représentations liées au féminin inculquées dans les esprits des individus et conditionnent, éventuellement, le système social et sociétal. La vie de Malgré les avancées réalisées, et l’accès de la femme marocaine aux différents domaines d’éducation, de travail, d’activités sociales…. Elle est toujours soumise au paradigme patriarcal, aux rites traditionnels qui tendent toujours à l’enfermer dans les rouages de l’espace privé comme priorité, et garder l’organisation et la gestion de l’espace public à la compétence masculine. On assiste, probablement, à un retour remarquable aux valeurs traditionnelles, et une forte socialisation au profit du paradigme androcentrique.
Balandier a souligné dans son analyse du dynamisme de la société la différence entre ce qui est lié au changement de fonctionnement du système et ce qui est lié au changement de structures[39].
[1] Sous la sirection de Fouzia Rhissassi .UNESCO. Images de femmes Regards de société .Lacroisée des chemins 2005
[2] Diana H. Coole, Women in political théory. From Ancient misogyny to comtemporary Feminism, Boulder- London Rienner Publishers,Ine, 2 eme edition, 1993.
[3] P.Ngoma-Binda, femme et société civile en afrique, l’Harmattan, 2012 page 63
[4]Michelle .PERROT, « LES FEMMES OU LES SILENCES DE L’HISTOIRE , Champs Flammarion , 1998, P 259
[5] Les qualités propres de la femme demeurent néan
moins inférieurs à celle de l’homme, et elles ne lui permettent d’evoluer confortablement et efficacement que dans l’espace étroit, fermé et privé de la maison, du ménagee, de la famille nucléaire.elle ne pense pas, elle opine.
[6] La femme est tout entière une être inférieur, imparfaite, passif, «bref « un homme incomplet »
[7] Ibid pade 64
[8] Ibid page 65-66
[9] Simone PENNEC , Sous la direction d’Anne GUILLOU et de Simone PENNEC, « les parcours de vie des femmes »,l’Harmattan 1999, p 6
[10] Pierre Bourdieu se propose de démontrer les mécanismes qui ont permis la transformation de l’ensemble de ces faits historiques en fait naturelset d’analyser le phénomène de soumission des femmes, en partant de questionnements sur les raisons qui peuvnt expliquer le fait que les rapports de pouvoirs, nés et fondé s sur la contrainte, puissent s’inscrire dans la durée.ce que l’on appelle les inhibition des femmes et les résistancesà la participation des femmes y comprisdans le système démocratiquepourraient aussi avoir un nouveau eclairage . Ladomination masculine, le seuil, Paris 1998
[11] grâce au travail « déconstructionniste » du mouvement féministe
[12] Ibid page 67
[13] Counting (on) women in politics Experiences from Morocco & Tunisia UNESCO, Division for Gender Equality, 2017
[14] D’après le rapports de l’Unesco 2017
[15] D’après Un atelier de restitution des résultats de ces recherches qui a été organisé au Siege de l’UNESCO à Paris, le 28 juin 2016 de 14 à 18 heures au siège de l’UNESCO, par la Division de l’égalité des sexes, avec la participation de M. Michael Millward, Directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, et de M. Phinith Chanthalangsy, Spécialiste de programme pour les sciences sociales et humaines. L’événement a été rehaussé par la présence de Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, qui a conclu les travaux. Les recommandations politiques générées par ce débat seront intégrées dans le rapport et le Policy brief final (qui doit être publié août 2016).
[16] Khadija Amiti, regards de société : regards de société, Eddif, 2006, p 59.
[17] Houria Alami M’Chichi, Le féminisme d’Etat au Maroc : jeux et enjeux politiques, Harmattan, 2010, p 13.
[18]Belarbi Aicha, le mouvement associatif féminin, Revue prologues, dossier « femme et sciences sociales », n°9, mai 1997
[19] DAOUD Zakia. (1993) : « Femme et politique au Maghreb », Eddif.
[20] Freund Julien,Sociologie di conflit .Paris.1993
[21] Bourquia Rahma.Culture politique au Maroc à l’épreuve des mutations,2011, Harmattan, p 216- p 217
[22] Ibid p 220
[23] La première association de femme crée est l’association Démocratique des femmes du Maroc ( ADFM, 1985), suivie par l’Union de l’Action Féminine (UAF, 1987) ; l’Association Marocain des Droits des Femmes (AMDF, 1992). Durant les années 90, plusieurs autres associations vont voire le jour même parmi les femmes de tendance islamiste.
[24] Voir Abderrazak Moulay Rchidi : « La Moudawana en question » in : R :Bourqia, M . Charrad ; N. Gallaher( Dirs) : Femmes, culture et sociétéau Maghreb, Volume II, Edition Afrique orient, 2000.
[25] Abderrazak Moulay Rchid, La condition de la femme au Maroc, collection de la Faculté de Droit de Rabat,n° 33, 1985
[26] Constitution marocaine 2011
[27] Texte de la Constitution adopté après le référundum du 13 septembre 1996
[28] Pierre, la domination masculine, l’œuvre de Pierre Bourdieu, Sciences Humaines, Numéro spécial 2002
[29]Ibid
[30] OCP POLICY CENTER, Ministère de l’Economie et des Finances Direction des Etudes et des Prévisions Financières : Egalité de genre, politiques publiques et croissance économique au Maroc, coordinatrices de l’ouvrage Rim BERAHAB et Aineb BOUBA avec l’apui technique de Pierre-Ricahrd Agénor, 2017. p93 .
[31] Ronald INGLEHART : La transition culturelles dans les sociétés industrielles avancées , ECONOMICA, 1993, p 430.
[32] OCP POLICY CENTER, Ministère de l’Economie et des Finances Direction des Etudes et des Prévisions Financières : Egalité de genre, politiques publiques et croissance économique au Maroc.op.cit,p où la répartion du temps des femmes et des hommes hors temps physiologique se présente comme suite : travail domestique et soins donnés aux autres membres du ménage(F :38%-H :5%), travail professionnel (F : 10%-H :40%),formation et éducation (F : 3%-H :4%), temps libre (F : 49%-H :51%).
[33] OCP POLICY CENTER, Ministère de l’Economie et des Finances Direction des Etudes et des Prévisions Financières : Egalité de genre, politiques publiques et croissance économique au Maroc, coordinatrices de l’ouvrage Rim BERAHAB et Aineb BOUBA avec l’apui technique de Pierre-Ricahrd Agénor .op.cit p 95.
[34] E. Goffman, Siigma, Notes on the management of spoiled identity, Englewood Cliffs, N.J., Prentice Hall, 1963
[35] Régis DERICQUEBOURG , op.cit
[36] R. Bourquia, Culture politique du Maroc à l’épreuve des mutations. L’Harmattan.2011.p 211.
[37] P. Pharo, Morale et sociologie. Gallimard . 2004. P.14
[38] H. Laala Hafdane, Les femmes marocaines une société en mouvement.L’Harmattan.2003.p 44.
[39] G. Balandier, Anthropolgie politique. Paris,PUF.1967.p 23