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CORONAVIRUS : UNE  EXPANSION NON-LINEAIRE, ENTRE L’ENVIRONNEMENT ET LE COMMERCE INTERNATIONAL

CORONAVIRUS : UNE  EXPANSION NON-LINEAIRE, ENTRE L’ENVIRONNEMENT ET LE COMMERCE INTERNATIONAL

Mr Mustapha KHIATI Doctorant-Chercheur  en sciences Economiques Université Hassan I – FSJES SETTAT mk.khiati@gmail.com   m.khiati@uhp.ac.ma  Mr DINAR BRAHIM Enseignent -Chercheur  en sciences Economiques Université Hassan I – FSJES SETTAT Bh.dinar@gmail.com    

RESUMER

Généralement, La propagation du Coronavirus a perturbé la planète, Sur le plan environnemental, les preuves   satellite de la NASA avaient montré une baisse significative de la pollution en Chine,  Egalement en Italie, Les concentrations de dioxyde d’azote (NO2), gaz polluant issu d’activités industrielles, ont reculé dans les régions du Nord de l’Italie,

Sur le plan des échanges commerciaux internationaux, La croissance mondiale 2020 sera inférieure à celle de 2019, En se mondialisant, le coronavirus risque de paralyser l’économie de tous les pays.

MOTS  CLES

Coronavirus,  Environnement, Commerce international,  Pollution, Chine, NASA

الملخص

عموما ان  انتشار فيروس كورونا قدر أربك المجتمع  الدولي برمته  ،على  المستوى البيئي كانت الحصيلة جد ايجابية حيث لوحض عبر صور وكالة الفضاء الأمريكية الناسا اختفاء التلوث وانبعاثاث الغاز فوق الصين باعتبارها مصنع العالم.

من جهة أخرى على مستوى  التجارة  الدولية والاقتصاد  الحصيلة كانت جد كاراثية  بكل المقاييس حيث من المتوقع أن يعرف  الاقتصاد  الدولي تباطؤا مهما مقارنة مع السنة الفارطة.

LISTE DES ABBREVIATIONS

   SIGLE                                 ABREVIATION
NASANational Aeronautics and Space Administration
ESAEuropeanSpace Agency
COVIDCoronaVIrusDisease
FMNfirme multinationale
OMS     Organisation mondiale de Santé
OMCOrganisation mondiale de commerce
CNUCEDConférence des Nations unies sur le commerce et le développement
OCDEConférence des Nations unies sur le commerce et le développement
ONU  Organisation de nations unies
CO2Dioxyde de Carbone
NO2Dioxyde d’azote
UEUnion Européen
IDEInvestissement directes étrangers
CVMChaînes  de valeurs mondiales  
  1. INTRODUCTION.

En décembre 2019, Une épidémie inconnue a émergé dans la ville de Wuhan.  Nous assistons en   9 janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus  (nCOV/ SARS-Cov2), différent des virus SARS-CoV, responsable de l’épidémie de SRAS en 2003 et MERS-CoV, responsable d’une épidémie évoluant depuis 2012  spécialement au Moyen-Orient) a été annoncée publiquement par les  opérateurs de la santé chinoises  et  l’OMS. Ce nouveau Coronavirus est l’agent responsable de cette  nouvelle maladie infectieuse respiratoire appelée  Scientifiquement     COronaVIrusDisease[1]

Commerces fermés, événements  annulés, usines et transports au ralenti, places boursières qui s’affolent dans le monde… La pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 frappe de plein fouet l’économie internationale et les échanges commerciaux internationaux   au fur et à mesure que les pays se calfeutrent.

 La propagation du Corona Virus  a perturbé les chaînes  de valeurs mondiales   CVM et provoqué la chute des (IDE) et de la consommation mondiale, conduisant à un “risque réel et croissant de récession mondiale  [2]

Sur le plan environnementale,  les observations satellites de la NASA, le NO2 montre une tendance à une réduction graduelle  au niveau  de la chine et également 

Cet article vise à présenter  des preuves   sur  l’impact  de Coronavirus  sur l’environnement  d’une parte  et sur  le  commerce international d’autre parte.

Figure 1. Visualization of 2019-nCoV with Transmission Electron Microscopy

Selon les biologistes, La maladie à coronavirus 2019[3] (COVID-19) est une maladie infectieuse provoquée par un nouveau virus qui n’avait encore jamais été identifié  dans l’histoire chez l’être humain

Ce virus provoque une maladie respiratoire (IDEM à la grippe) avec des symptômes comme la toux, la fièvre et, dans les cas les plus sévères, une pneumonie. On peut s’en protéger en se lavant fréquemment les mains, et en évitant de se toucher le visage[4].

Le 31 décembre 2019, l’OMS a alerté sur plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan, Mais ce virus ne ressemblait à aucun virus connu dans  l’histoire humanitaire.

Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises ont confirmé qu’il s’agissait bien d’un nouveau virus de la famille des coronavirus[5]. Dans un premier temps il a été baptisé temporairement “2019-nCoV”  puis définitivement COVID-19 ou SARS-CoV-2.[6]

Depuis la première notification de cas de 2019  à la ville Wuhan le 31 décembre 2019, le dernier bilan officiel de l’épidémie  selon  l’OMS[7] est le suivant :

Tableau 1 : Bilan Sanitaire de l’épidémie Coronavirus

ZONE GEOGRAPHIQUECAS CONFIRMES          MORTSTAUX  DE MORTALITE
    MONDE16741465073.8
  CHINE8108432183.9
  EUROPE5442523374.3

        Source : l’OMS

  1. Les bienfaits incontestables pour la planète

Alors que  la crise  économique s’aggrave de jour en jour, le COVID19 est aussi à l’origine de bienfaits incontestables pour  l’environnement  et pour la planète. Une démonstration à bonne échelle pour les tenants de la protection de l’environnement[8] par la décroissance et les désindustrialisations.

Source : la NASA

Les  chercheurs  du commerce international s’inquiètent d’une augmentation de CO2 une fois la crise sanitaire liée au coronavirus passée. Après la crise financière internationale  de 2008, la production mondiale de dioxyde de carbone avait augmenté de 4% dans les pays riches. Qu’en sera-t-il avec COVID 19  ?

Selon les cartes[9] de la NASA[10] sur la région de Wuhan[11] en chine, épicentre de COVID-19,  presque vierge de pollution industrielle. Les usines à l’arrêt, c’est moins de particules fines dans l’atmosphère, de l’ordre de 20 à 30%. Un phénomène de baisse de la pollution que l’on commence à voir en Italie également.[12]

les images satellite de la NASA et de l’ESA montrent une baisse significative de la pollution en Chine  de 10 à 30% pour les régions de l’est et du centre de la Chine: “Il y a des preuves que ce changement est au moins en partie dû au ralentissement économique provoqué par l’épidémie de coronavirus”[13],

“C’est la première fois que je vois un changement aussi significatif sur une région aussi étendue et lié à un événement”, a expliqué Fei Liu,[14]

La crise  d’aujourd’hui  liée  au  Coronavirus  avait provoqué une baisse de la pollution au  NO2 dans plusieurs pays, mais beaucoup plus graduelle,

En ce qui concerne le  gaz carbonique, la période du 3 au 16 février 2020, les émission de CO2 avaient quant à elles diminué de près de 25% par rapport à la même période de l’année 2019, représentant une diminution de 6% des émissions mondiales sur cette même période[15]

  1. La chute le commerce international

L’épidémie de coronavirus devrait faire chuter le commerce transfrontalier  au premier semestre. C’est ce qu’avance une étude d’Euler Hermes qui prévoit un recul des échanges commerciaux internationaux pendant deux trimestres consécutifs.

Les statistiques des échanges commerciaux internationaux  relatives aux marchandises qu’ils transportent montrent un net recul du commerce transfrontalier depuis fin janvier 2020. , dans une note publiée par la CNUCED[16] .  Les entreprises de transport maritime ont réduit leur capacité depuis environ août 2018 sur la plupart des voies commerciales », indique-t-il. Les tensions commerciales ont ralenti la demande mondiale de capacité de fret. « Dans la seconde moitié de janvier et début février, cette baisse s’est fortement accélérée »,

Le secteur manufacturier semblait avoir franchi le creux de la vague

b-L’OMC s’inquiète

selon le  directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC[17]),  « les effets sur l’économie mondiale devraient être substantiels et devraient commencer à se refléter dans les données sur le commerce ces prochaines semaines».[18]

Il est d’ores et déjà assuré que les statistiques au titre du premier trimestre seront désastreuses. La fermeture des firmes multinationales FMN de la principale usine du monde, la Chine, a réduit ses opérations d’importation de matières premières, tout en amputant ses exportations. En témoigne l’effondrement du trafic container des ports chinois[19].

Le COVID-19 frappe durement le commerce transnational depuis plus de deux mois maintenant. Ce sont en effet toutes les importations en provenance de Chine qui ont été perturbées fortement par les mesures  de sécurité mises en place par les autorités, comme la fermeture des usines ou la mise en quarantaine des populations, ce qui prive l’industrie de sa main d’oeuvre et fait chuter leur capacité de production.

Quand on connaît le poids de ce pays dans l’économie mondial, on déduit facilement l’impact considérable des perturbations liées à ce Coronavirus. Presque toute l’activité économique est concernée comme par exemple l’industrie automobile française dont la fabrication de certaines pièces est délocalisée en Chine ou encore le transport maritime qui voit un bateau sur deux rester au port par manque de volumes sur cet axe majeur.[20]

Selon l’étude de l’OCDE La stabilisation en cours de la situation économique est remise en cause par l’épidémie de COVID-19

L’OCDE appelle les pays à coordonner leurs actions et à soutenir l’activité. Si le COVID 19 se propageait en Asie-Pacifique, en Europe et aux Etats-Unis, la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial pourrait même tomber jusqu’à 1,5 % en 2020.[21]

Généralement, selon les experts de l’économie mondiale,  Le coronavirus qui sévit actuellement en Chine fait planer beaucoup de menaces sur Le commerce international.

La Chine étant l’usine du monde, un ralentissement sévère de son économie, dû à cette épidémie, aura forcément des conséquences sur la santé de l’économie internationale.

En revanche selon les experts de l’environnement, Le coronavirus est  une aubaine pour la planète,  la chute des émissions de gaz à effet de serre en Chine et ailleurs. Mais cette bonne nouvelle pour l’environnement ne pourrait être que temporaire


[1]Pour plus d’information :  https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/coronavirus-wuhan

[2]A souligné le 15 mars 2020,  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

[3]Zhu, N., Zhang, D., Wang, W., Li, X., Yang, B., Song, J., … &Niu, P. (2020). A novel coronavirus from patients withpneumonia in China, 2019. New England Journal of Medicine.

[4]Organisation Mondiale de la Santé.

[5]La famille des coronavirus provoque des infections respiratoires chez l’homme et chez l’animal qui peuvent aller du simple rhume, au syndrome ­respiratoire aigu sévère (SRAS) et au ­syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS)

[6]Pour  plus  d’information  voir le portail :  https://www.notre-planete.info/actualites/4135-coronavirus-epidemie-Chine-Europe-monde

[7]L’Organisation mondiale de la santé est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies pour la santé publique créée en 1948. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies.

[8]Pour plus d’information sur le portail:  https://www.geo.fr/environnement/le-coronavirus-un-frein-au-rechauffement-peut-etre-de-courte-duree-200179

[9]Portail de  NASA https://www.nasa.gov/

[10]La National Aeronautics and Space Administration, plus connue sous son acronyme NASA, est l’agence gouvernementale qui est responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis. La recherche aéronautique relève également du domaine de la NASA

[11]Wuhan est la capitale tentaculaire de la province du Hubei, au centre de la Chine. Ce centre commerçant est traversé par le fleuve Yang-Tsé et la rivière Han.

[12]Radio Télé Luxembourg www.RTL.FR

[13]Déclaration de  l’Observatoire de la Terre de la NASA dans un communiqué.

[14]une chercheuse de la NASA spécialisée dans la qualité de l’air.

[15]une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) basé en Finlande

[16]La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies créé en 1964, qui vise à intégrer les pays en développement dans l’économie mondiale

[17]L’Organisation mondiale du commerce est une organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce international entre les pays

[18]Portail :      lesechos.fr

[19]La Chine est, aujourd’hui, à l’origine de 20 % du commerce mondial des produits manufacturés intermédiaires (contre 4 % en 2002).

[20]Portail :https://gomet.net/

[21] Pour  plus d’info voir le portail : https://www.lemonde.fr/

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