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Analyse macroéconomique marocaine : législature (2011-2016).

 

Analyse macroéconomique marocaine : législature (2011-2016).

Pr. Karim SABRI et Pr. Mohamed LAIACHI

Faculté des Sciences Juridiques  Economiques  et Sociales -Ain Sebaâ.

 

 

 

 

 

 

 

Abstract.

The objective of this research is to conduct a comparative study of the evolution of the macroeconomic aggregates of the Moroccan economy, in particular the evolution of the growth rate, the attractiveness of Morocco represented by Foreign Direct Investment “FDI” flows and finally of the foreign trade index represented by the coverage ratio.

Through this comparative study, we try to elucidate the correlation between these aggregates and the index of human development. This will enable us to clarify the impact of economic policies on the well-being of the Moroccan population.

Keywords: economic aggregates, economic ratios, Moroccan economy, growth rate, FDI, coverage ratio, human development index.

Résumé.

L’objectif de ce travail de recherche est de conduire une étude comparative de l’évolution des agrégats macroéconomiques de l’économie marocaine, notamment l’évolution du taux de croissance, de l’attractivité du Maroc représentée par les flux des IDE et finalement de l’indice du commerce extérieur représenté par le taux de couverture.

Par cette étude comparative, nous cherchons à élucider la corrélation entre ces agrégats et l’indice de développement humain. Cela va nous permettre d’éclairer l’impact des politiques économiques menées sur le bien-être de la population marocaine.

Mots clefs : agrégats économiques, ratios économiques, économie marocaine, taux de croissance, IDE, taux de couverture, indice de développement humain.

 

 

Introduction.

 

Le Maroc offre l’image d’un vaste chantier de réformes, dans plusieurs domaines et secteurs, engendrant des changements structurels et un dynamisme remarquable de l’activité économique du pays qui n’a cessé de se consolider depuis la fin des années 90.

La poursuite de ces réformes a permis à l’économie marocaine, malgré l’évolution irrégulière de l’environnement international et des conditions climatiques, de consolider les acquis, même si certaines faiblesses sont apparues ses dernières années, notamment, celles liées aux équilibres budgétaire et extérieur ainsi qu’au financement de l’économie nationale.

Pour bien mener notre étude, nous allons nous baser sur quelques indicateurs clefs. Il s’agit du taux de croissance, des IDE et finalement du taux de couverture.

Selon (Stiglitz et al. 2007), les individus sont principalement concernés par la stabilité et la croissance de leurs revenus réels. L’importance de la croissance ne devrait pas faire l’ombre d’un doute : la moindre fluctuation, même minime, du taux de croissance, qui passe par exemple de 2,5 à 3 pour cent, prend beaucoup de valeur sur la durée, en raison de l’effet de capitalisation. Un taux de croissance de 2,5 pour cent double les revenus chaque 28 ans, alors qu’un taux de croissance de 3 pour cent produit cette même augmentation au bout de 23ans seulement. Néanmoins, qu’on est-il de l’impact réel de ce taux de croissance sur le bien-être des marocains ?

Pour Markusen (1995), il a introduit, comme indicateur macroéconomique, une typologie des IDE basée sur la logique qui sous-tend la décision de créer des filiales à l’étranger. Il distingue l’IDE horizontal et l’IDE vertical. Toutefois, la distinction entre IDE horizontal et vertical n’est pas aussi claire dans les faits : les firmes multinationales s’engagent souvent dans des stratégies d’intégration complexes, qui englobent à la fois des formes d’intégration verticale dans certains pays et horizontale dans d’autres (Yeaple, 2003). La question à se poser et la suivante, quel est le lien entre ces IDE et le bien-être de la population marocaine ?

Selon (Williamson, 1990), les politiques commerciales avaient été placées au centre des politiques de développement dans le cadre du « consensus de Washington ».

Avec la stabilisation macro-économique et la libéralisation interne, la libéralisation externe (commerciale en premier lieu) constituait le troisième pilier du tryptique constitutif de ce « consensus ». Ainsi, le FMI n’hésitait pas à affirmer que « les politiques commerciales sont parmi les plus importants facteurs de croissance économique et de convergence dans les PED » (FMI, 1997). De quel croissance économique et convergence s’agit-il au Maroc pour cette législative (2011-2016) ?

Les études empiriques traitant de différents aspects de la relation commerce croissance-pauvreté-inégalités dans les PED se sont multipliées à partir de 2000 (pour deux études généraux; (Wade, 2004) et (Winters, 2004) ; sur le lien ouverture-croissance seulement, voir (Baldwin, 2003) ; sur le lien ouverture-inégalités voir (Anderson, 2005)).

  1. L’évolution du taux de croissance

 

Grâce à l’éventail de réformes structurelles engagé par le Maroc, l’économie marocaine s’est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel d’environ 5% et a su capitaliser sur ses acquis pour consolider davantage ses fondamentaux macroéconomiques, abordant ainsi dans des conditions relativement confortables la crise financière internationale.

Selon la tableau de bord des indicateurs macro-économique du ministère de l’économie et des finances présenté principalement par la direction des études et des prévisions financières  en mai 2015, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3% durant la période 2008-2013 contre 4% pour la zone MENA, -0,3% dans la zone euro, 2,3% dans les PECO[1]Pays d’Europe centrale et orientale) et 3,2% dans l’Amérique latine et caraïbes.

Cette performance est le résultat de la hausse de 9,2% par an de la valeur ajoutée du secteur primaire et de la bonne tenue du secteur non agricole, grâce, notamment, aux performances du secteur tertiaire.

Toujours selon la même source, le secteur secondaire a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 1,8%, entre 2008 et 2013, suite à une croissance moyenne de 3,8% de la valeur ajoutée de la branche du bâtiment et travaux publics et de 4,9% de celle de la branche électricité et eau.

Le secteur tertiaire a, également, connu une croissance significative de 4,2% en moyenne durant la même période, en raison d’une amélioration de la valeur ajoutée des postes et télécommunications (10,2%), de l’éducation, santé et action sociale (5,6%) et de l’administration publique générale et sécurité sociale (5,3%).

L’analyse sectorielle de la structure du PIB, menée par la direction des études et des prévisions financières,  fait apparaître une tertiarisation croissante du tissu productif national sur la période 2008-2013 : 54,9% contre 29,6% pour le secteur secondaire et 15,5% pour le secteur primaire. Recueillant ainsi le fruit d’un développement équilibré, l’économie marocaine a pu résister à la crise financière et économique systémique, déclenchée en 2008, malgré certaines faiblesses, notamment l’insuffisance de diversification des exportations en termes de produits et de débouchés, la nature du régime de change contraignant la compétitivité du pays et la dépendance aux conditions climatiques. En termes de contribution à la croissance économique, le secteur primaire a progressé de 1,7 point entre les périodes 2000-2007 et 2008-2013 pour se situer à une contribution moyenne de 2 points selon la même source.

De même, le secteur tertiaire a connu une amélioration de sa participation à la croissance économique de 0,7 point pour s’établir à 3,3 points durant la dernière période. Tandis que la contribution du secteur secondaire a enregistrée une diminution de 0,4 point pour s’établir à 0,7 point durant la dernière période et ce, suite au ralentissement des industries manufacturières et au repli de l’activité minière.

Les différentes composantes de la demande intérieure ont marqué un dynamisme continu entre 2000 et 2013. Ainsi, les dépenses de la consommation finale continuent à jouer le principal moteur de la croissance économique durant les dernières années. Leur contribution à la croissance économique est passée de 1,3 point durant la période 1995-1999 à 2,1 points entre 2000 et 2007 puis à 3,7 points durant la dernière période 2008-2013 toujours selon la même source.

Constituant la principale composante de la demande intérieure, avec une part moyenne dans le PIB de 58,6% sur la période 2008-2013, la consommation finale des ménages s’est bien comportée en réalisant un taux de croissance annuel moyen de 4,6%. Cette dynamique a été favorisée par la consolidation du pouvoir d’achat, suite au dynamisme du marché du travail, aux revalorisations salariales, à la baisse de l’impôt sur le revenu, à la maîtrise de l’inflation et à l’impact de plus en plus réduit des sécheresses sur le revenu des ménages ruraux.

Par conséquent, la croissance économique moyenne durant la période 2008-2013 a été principalement tirée par la consommation finale avec une contribution de 3,7 points, dont notamment la consommation des ménages évaluée à 2,7 points, suivie de la FBCF avec 0,9 point.

Nous présentons la contribution annuelle moyenne des éléments de la demande à la croissance du PIB en volume dans le tableau suivant. Le prix de l’année passée est la base de calcul utilisée par la DEPF.

Source : la DEPF sur base des données du Haut Commissariat au Plan.

 

Par l’occasion, nous présentons en outre, les éléments de la demande de bien et services en % du PIB. Malheureusement, les statistiques présentées par la DEFP sont évaluées aux prix courants. Nous préférons le prix constants pour neutraliser l’impact de l’inflation.

Source : la DEPF sur base des données du Haut Commissariat au Plan.

 

Au niveau du commerce extérieur, le solde commercial des biens et services a eu un impact négatif de -0,3 point sur la croissance économique. Ceci est expliqué par une contribution positive des exportations de 0,8 point contre une contribution négative des importations de 1,1 point, en raison du dynamisme des importations des produits des biens de consommation et des biens d’équipement.

S’agissant de la consommation finale des administrations publiques, elle a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,3% entre 2008 et 2013 contre 3% entre 2000 et 2007 et 2,2% durant la période 1995-1999. Elle a contribué ainsi de 1 point à la croissance économique entre 2008 et 2013 contre 0,4 point pour les deux périodes précédentes. Sa part moyenne dans le PIB a, quant à elle, quasiment stagné autour de 18,4% entre 2000 et 2013 selon la direction des études et des prévisions financières.

Quant au déficit commercial des biens et services en pourcentage du PIB, la direction des études et des prévisions financières  avance qu’il s’est amplifié de 7,6 points, passant de -5% durant la période 2000-2007 à -12,5% durant la période 2008-2013.

Cette situation résulte d’une progression des exportations des biens et services nettement inférieure à la croissance des importations. En effet, la part des importations dans le PIB a progressé de 10,3 points entre les deux périodes, passant de 36,3% à 46,6%, tandis que la part des exportations n’a augmenté que de 2,8 points, passant de 31,3% à 34,1% entre les deux périodes.

Nous présentons dans ce graphique l’évolution du déficit commercial de biens et services en % du PIB suite aux données fournies par la DEPF.

Source : la DEPF sur base des données du Haut Commissariat au Plan.

 

Tiré essentiellement par l’évolution de l’investissement public en infrastructures (notamment les grands projets d’autoroutes, constructions des barrages, d’installations portuaires…), le taux d’investissement brut, qui représente la somme de la FBCF et de la variation des stocks rapportés au PIB, a progressé de 7,2 points, passant de 28,4% durant la période 2000-2007 à 35,6% durant la période 2008-2013.

De ce fait, la direction des études et des prévisions financières confirme que la structure de l’investissement s’est caractérisée par une consolidation de la part de la FBCF en produits du BTP et en produits de l’industrie respectivement autour de 51,5% et 40,2% en moyenne durant la période 2008-2013 contre 6,5% en produits des services et 1,8% en produits de l’agriculture, chasse et services annexes.

Quant au revenu national brut disponible, selon la même source, a enregistré une baisse durant la période 2008-2013 réalisant un taux de croissance de 5,4% contre 6,7% entre 2000 et 2007. Entre ces deux périodes, la part moyenne des transferts courants nets en provenance de l’extérieur dans le revenu national brut disponible s’est raffermie autour de 8%.

De même, le taux d’épargne nationale moyen, c’est-à-dire l’épargne nationale brute en pourcentage du revenu national brut disponible, s’est dégradé de 1,3 point, passant de 28,5% à 27,2% d’une période à l’autre.

Pour la direction des études et des prévisions financières, cette régression résulte de la légère hausse de la part moyenne du revenu national brut disponible destinée à la consommation des ménages évaluée à 1,3 point, pour atteindre 55,5% en seconde période.

Par ailleurs, la bonne tenue des finances de l’Etat a permis d’améliorer la part moyenne de l’épargne de l’Etat, qui est le solde ordinaire, dans l’épargne nationale de 1,4 point, passant de 9,5% durant la période 2000-2007 à 10,9% durant la période 2008-2013.

De sa part, l’apport moyen de l’épargne extérieure au niveau de l’épargne nationale s’est dégradé de 3,4 points par rapport à la période 2000-2007 pour s’établir à 19,7% entre 2008 et 2013, suite à l’affectation de cette part durant les cinq dernières années par la crise économique qui a perturbé le cycle de croissance des investissements directs étrangers.

En conséquence de cette dégradation notable, la direction des études et des prévisions financières confirme que le niveau de l’épargne nationale reste insuffisant par rapport à la demande d’investissement. Le besoin de financement s’est situé ainsi à -6,9% du PIB durant la période 2008-2013 contre une capacité de financement de +2,1% durant la période 2000-2007.

Nous pouvons nous baser sur les données fournies par la DEPF pour illustrer l’évolution du taux d’investissement et de l’épargne nationale brute en % du PIB dans ce graphique comme suit :

 

Source : la DEPF sur base des données du Haut Commissariat au Plan.

A partir de 2008, nous pouvons constater une chute générale et remarquable, d’une part de l’épargne nationale brute en % du PIB, et d’autre part du taux d’investissement brut. Ca peut être expliqué partiellement par la crise financière mondiale. Néanmoins, l’épargne nationale brute a connu heureusement un reversement de tendance à partir de 2012.

  1. Les IDE au Maroc

 

Le rapport 2014 sur l’investissement dans le monde récemment publié par l’ONU confirme la forte attractivité du Maroc en matière d’Investissements directs étrangers (IDE), lesquels ont connu une solide croissance en 2013.

Cependant en tant qu’émetteur d’IDE, le Maroc reste à la traine comparé à certains pays africains.

Aucun pays africain ne figure dans le top 20 du World Investment Report 2014 récemment publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Sans surprise, les Etats-Unis sont les premiers investisseurs étrangers dans le monde avec 188 milliards de dollars en 2013, suivis de la Chine qui a investi 124 milliards de dollars.

Sur le continent en revanche, le Maroc se fait une place parmi les meilleurs récepteurs d’IDE. Avec en effet ses 3,4 milliards de dollars en 2013 – en hausse de 23,09% par rapport à l’année précédente – le Maroc fait partie des pays africains qui attirent le plus les investissements étrangers aux côtés notamment du Nigéria, de l’Egypte et du Soudan.

Le rapport sur l’investissement dans le monde note également que les bonnes performances du Maroc, du Soudan (3,09 milliards de dollars) et de l’Egypte (5,6 milliards de dollars) ont permis de limiter la casse en Afrique du Nord, qui a vu ses IDE entrants chuté de 7% à 15,5 milliards de dollars en 2013. Et malgré l’instabilité sociopolitique de certains pays de cette zone « les investisseurs étrangers semblent prêts à revenir dans la région », indique le rapport.

Leur objectif est de saisir les différentes opportunités, surtout au moment où des pays comme le Maroc continuent de mettre l’accent sur le développement des IDE et ceux comme l’Algérie et la Tunisie tentent de réformer leurs modèles économiques.

Le World Investment report confirme ainsi la « solide croissance » des IDE au Maroc en 2013. Mais si le royaume est l’un des meilleurs récepteurs d’IDE en Afrique, il a encore du mal à trôner parmi les meilleurs investisseurs étrangers sur le continent.

En effet, les IDE sortants du Maroc ne se sont établis qu’entre 0,1 et 0,4 milliards de dollars en 2013, soit dans la même tranche que des pays comme la Mauritanie et le Congo. Par contre, l’Afrique du Sud a investi plus de 3 milliards de dollars à l’étranger, tandis que les IDE sortants du Nigéria ont atteint entre 1 et 1,9 milliards de dollars.

C’est dire que malgré la politique déployée par le Maroc en Afrique subsaharienne francophone, le pays doit encore redoubler d’efforts pour espérer trôner parmi les grands investisseurs étrangers sur le continent. Actuellement, certains grands groupes bancaires, pionniers de l’investissement marocain au Sud du Sahara préparent leur stratégie d’attaque des marchés anglo-saxons pour élargir leur champ d’influence. Sans parler des investissements immobiliers via le groupe Addoha qui se sont récemment multipliés en Afrique de l’Ouest et centrale. Reste à espérer que les choses aillent de l’avant, afin que le Maroc conçoive un certain équilibre entre ses IDE entrants et sortants.

Le tableau suivant représente le classement des pays d’Afrique selon les IDE entrants et les IDE sortants pour l’année 2013.

 

 

Classement des pays d’Afrique selon les IDE entrants et les IDE sortants pour l’année 2013.

Source : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (consulté le 22/11/16).

 

Dans ce tableau, nous présentons les recettes des IDE au Maroc par nature et par pays en Millions de DH pour la période 2000-2013. Les données sont issues de la DEFP et de l’Office de Change.

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

La répartition géographique des IDE montre que la France, premier pays investisseurs au Maroc, a vu sa part baisser de 43,1% entre 2000 et 2007 à 39,2% entre 2008 et 2013. Entre ces deux périodes, d’autres pays ont consolidé leurs parts des investissements au Maroc, tels que les Emirats Arabes Unis (5,3% en 2008-2013 contre 2,5% en 2000-2007), l’Arabie saoudite (3,7% contre 1,9%) et le Koweït (0,9% contre 0,2%).

Par secteur, l’immobilier arrive au premier rang avec une part de 24,2% durant la période 2008-2013 contre 12,6% durant la période 2000-2007, suivi du secteur industriel avec une part de 20,1% contre 24%. En revanche, les IDE attirés par les secteurs du tourisme et de télécommunication ont baissé de 15,5% et de 28,6% entre 2000 et 2007 à 10,4% et 8,9% entre 2008 et 2013.

Pour le côté négatif des IDE qui est la pollution des pays d’accueil, G.S. Eskeland et A.E. Harrison (2003) ont examiné si l’IDE dans les pays en développement était concentré sur des industries polluantes, analysant la situation du Mexique, du Venezuela et de la Côte d’Ivoire et finalement du Maroc durant les années 1980. Les deux premiers de ces pays reçoivent l’essentiel de leurs IDE des États-Unis, et les deux autres de la France comme nous l’avons déjà souligné selon les statistiques du Maroc. Ils n’ont trouvé aucun élément tendant à montrer que ces investissements privilégiaient les secteurs polluants.

  1. Le commerce extérieur et le taux de couverture

 

Le modèle économique du Maroc se caractérise par une ouverture de plus en plus accrue vers le marché international. Cette ouverture a été accompagnée par des mutations structurelles des échanges extérieures tant au niveau des produits échangés qu’au niveau de la répartition géographique.

Par ailleurs, un certain dynamisme des exportations marocaines est perceptible au cours des dernières années, mais cette amélioration s’est faite à un rythme plus faible que celui des importations.

Cette évolution a été amplifiée par l’avènement de la crise, notamment, dans la zone euro, et l’envolée des prix des matières premières qui ont vite révélé les grandes fragilités des comptes extérieurs du Maroc.

Ainsi, le déficit de la balance commerciale s’est aggravé durant la période 2008-2014 pour atteindre 22,1% du PIB contre 14,4% durant la période 2000-2007. Cette situation provient, essentiellement de l’accroissement de la facture énergétique qui s’est établie à 50,3% des exportations globales, soit 10,5% du PIB, et de la ralentissement du rythme de croissance des exportations en produits alimentaires, en produits bruts et en demi produits durant la période 2008-2014.

Les importations globales ont, quant à elles, augmenté en moyenne de 5,7% durant la période 2008-2014, soit un rythme de croissance inférieur de 1,1 point du taux de croissance des exportations (6,8%). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations a baissé de 56,8% durant la période 2000-2007 à 48,4% durant la période 2008-2014.

Par groupement d’utilisation, le taux moyen de couverture de la balance alimentaire s’est dégradé, passant de 117,2% à 84,4% entre les deux périodes. De même, le taux de couverture de la balance des produits finis de consommation est passé de 91,5% à 68,3% en moyenne entre les deux périodes, en raison du démantèlement tarifaire. Quant à la balance des produits finis d’équipement, son taux de couverture s’est amélioré de 22,3% à 34,7% au cours des deux périodes.

En termes de structure géographique, l’Union européenne demeure le premier partenaire commercial du Maroc en absorbant 60% de ses exportations et son premier fournisseur avec une part moyenne de 50% de ses importations totales entre 2008 et 2013. Cette zone a été à l’origine de 79% des recettes de voyages, de 78% des recettes des marocains résidents à l’étranger et de 64% des investissements directs destinés au Maroc. La France et l’Espagne constituent les principaux partenaires du Maroc avec des parts respectives de 21,4% et 18,9% en 2013, contre 30% et 20% respectivement en 2005. La demande étrangère adressée au Maroc dépend donc étroitement de la conjoncture économique dans ces deux pays et de leur demande en importations.

 

S’agissant de la structure des importations, la part des produits alimentaires a augmenté de 2,6 points, passant en moyenne de 9,8% à 10,1% durant la période 2008-2014.

La facture énergétique, quant à elle, s’est augmentée de 3,1% du PIB durant la période 1995- 1999 à 6,3% durant la période 2000-2007 et à 10,5% durant la période 2008-2014.

Cette hausse est attribuable à l’accroissement du prix à l’importation du pétrole qui est passé de 28dollars le baril en 2000 à 109 en 2013 et à 99 dollars le baril en 2014, occasionnant ainsi, une évolution de la part des importations en énergie et lubrifiants dans les importations totales de 17,7% en 2000 à 23,9% en 2014.

En outre, la part moyenne des produits bruts dans les importations globales est passée de6,5% durant la période 2000-2007 à 5,8% pour la période 2008-2014, soit une baisse de 0,7point provenant essentiellement des produits bruts d’origine animale et végétale dont la part a baissé de 4,6% à 3,4% entre les deux périodes considérées. De même, la part des demi-produits dans les importations globales a baissé de 1,6 point, passant en moyenne de 22,4% à 20,8% pour la même période.

Quant à la part des produits finis d’équipement dans les importations globales, elle s’est stabilisée autour de 21,1% en moyenne durant les deux périodes. Par ailleurs, la part des produits finis de consommation dans les importations s’est établie à 17,7% durant la période2008-2014 en baisse de 3,9 points par rapport à la période 2000-2007 ou elle représentait21,6%. Le tableau suivant élaboré, par la DEFP en se basant sur les données de l’office de change, présente la structure des importations selon la nature des principaux produits.

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

Par fournisseurs, l’Union Européenne[3] a vu sa part de marché marocain baisser entre 1990 et 2013, passant de 62% durant la période 1995-1999 à 55,4% durant la période 2000-2007 et à 49,6% durant la période 2008-2013. En effet, la part de la France a baissé de 4,9 points pour se situer à 14,2% durant la période 2008-2013. S’agissant des importations nationales en provenance de l’Espagne, leur part s’est légèrement accrue, passant de 11,3% à 12% l’an.

Par nature de produit, les importations en provenance de l’UE sont prédominées par des produits d’équipement industriel et des demi-produits.

En 2013, la part de l’union européenne s’est située autour de 50,1% tirée essentiellement par la chute des importations en provenance de la France. Cette tendance à la baisse des importations en provenance de l’UE a profité aux nouveaux partenaires, notamment les Etats-Unis et la Chine dont les parts ont atteint respectivement 7,5% et 6,9% en 2013 contre 5,1% et 5,7% en 2008. Quant à la part des pays arabes dans les importations du Maroc, celle-ci demeure faible malgré un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 14,6% entre 2000 et 2013.

 

Malgré tous les efforts déployés en faveur de la libéralisation de l’économie nationale, du développement du système productif et de la promotion du commerce extérieur à travers, notamment, la mise en œuvre de stratégies sectorielles ambitieuses et l’amélioration de l’environnement des affaires, la dynamique des exportations reste en deçà de l’accroissement des besoins en importations de l’économie nationale, mais aussi de celui des importations mondiales, ne permettant pas une amélioration significative du part de marché du Maroc.

Ainsi, le rythme de croissance des exportations s’est établi à 6,8% entre 2008 et 2014 enregistrant une baisse de 0,1 point par rapport à la période 2000-2007. Ce ralentissement a concerné, notamment, les produits alimentaires (5,2% contre 6,3% respectivement durant les mêmes périodes), les produits bruts (4,5% contre 6,4%) et les demi produits (4,5% contre 12,7%). Toutes ces données, concernant la structure des exportations selon les principaux produits, sont présentées dans le tableau et le graphique suivants.

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

Toutefois, il faudrait signaler la bonne performance ces dernières années des nouveaux secteurs à l’exportation, notamment l’automobile, l’aéronautique et l’électronique ayant insufflé une nouvelle dynamique dans l’offre exportable du Maroc et contribué fortement au changement de sa structure. Ainsi, le secteur de la mécanique au Maroc a vu sa part de marché passer de 0,01% à 0,03% tirée essentiellement par la filière aéronautique, dont la part est passée de 0,03% à 0,14% entre 2000 et 2012. De même, l’automobile et l’électronique ont amélioré leur part de marché, passant respectivement de 0,004% et 0,08% en 2000 à 0,07% et 0,28% en 2012. Le secteur de la chimie a, également, gagné des parts de marché (passant de 0,19% à 0,26%), étant donné que le Maroc dispose de la plus importante réserve mondiale en phosphates.

Ces divergences dans les tendances ont eu pour résultat le renforcement de la part des dérivées des phosphates et des produits finis d’équipement dans les exportations au détriment des produits alimentaires et des produits destinés à la consommation entre les deux périodes sous revues. En effet, la part des phosphates et dérivés dans les exportations a augmenté de 7,9 points pour atteindre 23,9% durant la période 2008-2014. L’augmentation a concerné les phosphates bruts, les engrais naturels et chimiques et l’acide phosphorique dont les parts dans les exportations ont atteint respectivement 6,4%, 7,4% et 7,6% entre 2008 et 2014 contre 4,7%, 4,5% et 6,8% entre 2000 et 2007.

Concernant les produits finis d’équipement, leur part dans les exportations a été consolidée à13,1% durant la période 2008-2014 contre 8,3% durant la période 2000-2007, soit une amélioration de 4,8 points.

Entre les deux périodes précitées, la part des produits alimentaires a baissé de 2,2 points pour se situer à 17,6%. Ceci étant suite à la baisse respective des parts des agrumes et des produits de la mer de 2,6% et 10,2% à 1,9% et 7,5% entre les deux périodes. Cette tendance baissière de la part des exportations des produits de la pêche provient, essentiellement, du prolongement des périodes de repos biologique et de l’épuisement des réserves halieutiques.

Quant à la part des produits finis de consommation dans les exportations globales, elle abaissé de 9,7 points entre les deux périodes précitées, passant de 34,6% (19,6% pour les vêtements confectionnés et 8,4% pour les articles de bonneterie) à 24,9% (11,3% pour les vêtements confectionnés et 4,3% pour les articles de bonneterie). Cette baisse s’explique essentiellement par les difficultés de la liquidation des produits du textile sur le marché international.

Le rapport entre les exportations et les importations, exprimé par le ratio de couverture, par conséquent a connu une détérioration générale comme remarqué dans le tableau suivant :

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

Par destination, la part de l’Union Européenne dans les exportations globales a diminué de 14,2 points, passant en moyenne annuelle de 74% à 59,8%. Cette tendance résulte de la régression durant les dernières années des poids des principaux pays de l’Union Européenne, et ce, en raison des effets de la crise économique mondiale.

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

 

Le solde du compte courant en pourcentage du PIB s’est détérioré d’une période à l’autre, passant de +1,9% à -6,7%. Cette situation est due, essentiellement, à la progression des exportations des biens à un rythme moins élevé que celui des importations. L’accélération de ces dernières est en lien avec le dynamisme de l’investissement, de la consommation finale intérieure et du hausse de la facture énergétique, suite à l’augmentation de 11,3% du prix moyen du pétrole durant les années 2000-2014.

Contrairement au solde des biens, les soldes des services et des transferts courants ont contribué à l’atténuation du déficit courant. Le solde des services a progressé de 8,1% en moyenne annuelle entre 2001 et 2014, pour s’établir à 59,5 milliards de dirhams en 2014 enregistrant, ainsi, un excédent de 5,9% du PIB en moyenne sur la période 2008-2014.

Quant à l’excédent de la balance des transferts, il s’est consolidé de 1,6% l’an durant la période 2008-2014 pour s’établir à 8,4% du PIB. Cette appréciation provient essentiellement des recettes nettes des transferts privés, constituées en grande partie des transferts des  MRE marocains résidents à l’étranger qui se sont établis à 57,9 en 2013 et à 59,1 milliards de dirhams en 2014.

Source : Calcul de la DEPF sur la base de l’Office des Changes.

 

Les transferts en provenance de la France ont représenté une part prenante dans le total des transferts des MRE. En effet, ils ont atteint 39,2% des transferts réalisés durant la période 2008-2013. Toutefois, cette part a régressé pour atteindre 37,1% en 2013 contre 45,2% en 2000 au profit des nouvelles destinations, notamment les Pays Arabe (16,4% contre 5,5%), l’Espagne (8,7% contre 4%) et l’Amérique du nord (7,1% contre 4,3%).

Quant à la part des dépenses du revenu de l’investissement dans le PIB, elle a baissé de 1,7 point, passant de 4,3% durant la période 1990-1994 à 3,5% durant la période 1995-1999, à 2,3% durant la période 2000-2007 et à 2,6% durant la période 2008-2014 en relation avec la gestion active de la dette extérieure.

 

Malgré les efforts de diversification consacrés aux exportations marocaines, celles-ci souffrent de différentes faiblesses dont essentiellement une diversification insuffisante en termes de produits sur des marchés fortement concurrentiels et un manque de diversification géographique qui rend les exportations très sensibles à la conjoncture des partenaires commerciaux.

Cette faiblesse provient du fait que la majeure partie des échanges marocains(plus de 50%) s’effectue avec le marché européen.

Ainsi, la part du marché mondial détenue par le Maroc a quasiment stagné entre 2000 et2013. Cette part s’est située autour de 0,11% durant la période 2000-2007 et de 0,12%durant la période 2008-2013. À l’opposé de la tendance marocaine, les principaux concurrents du Maroc ont consolidé leurs parts de marché entre 2000 et 2013. En effet, les pays tels que la Chine, l’Inde, la Pologne, le Brésil, la République Tchèque, la Turquie la Corée du Sud, le Chili, la Singapour et la Hongrie affichent une part importante dans le marché mondial et améliorent continuellement leurs positions exportatrices.

Il convient, toutefois, de relever que sur la période 2008-2013, la part du Maroc dans le marché mondiale s’est inscrite dans une tendance haussière, après quatre années de baisse successives, pour se situer à 0.117% en 2013. Ce ratio a atteint son niveau le plus élevé (0,122%) en 2008, en lien, notamment, avec la croissance importante des exportations de phosphates et dérivés au cours de cette année. La part de marché la plus faible (0,10%) a été enregistrée en 2006, en raison d’une croissance moins dynamique des exportations marocaines comparée avec les importations mondiales.

Par ailleurs, la demande étrangère en volume adressée au Maroc a connu une progression continue au cours de la décennie 2000. Elle a été de moins en moins rapide durant la période2008-2013 (1%) en comparaison avec la période 2000-2007 (5,5%), et ce, en rapport avec la récession au niveau de l’économie mondiale à partir de 2009. La croissance de la demande mondiale atteindrait 3,1% pour l’année 2014 et 4,1% pour l’année 2015.

Le rythme de croissance de la demande adressée au Maroc émanant de l’Union Européenne a baissé de 4,9 points, passant de 5,1% durant la période 2000-2007 à 0,17% durant la période 2008-2013.

Cette baisse de la demande de l’Union Européenne adressée au Maroc est corroborée par la dépréciation de 4,8 points qu’a connue le taux de change effectif réel durant la période 2008-2013, pour se situer à 97,4 en 2013.

  1. L’indice de développement humain et l’économie marocaine.

 

Après avoir présenté l’évolution de l’économie marocaine pour cette période électorale. Nous allons conclure par la présentation de l’indice de développement humain au Maroc pour la même périodicité. Il s’agit d’un indice composé qui mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays.

L’IDH a été créé pour souligner que ce sont les personnes et leurs capacités qui devraient constituer le critère ultime pour évaluer le développement d’un pays, et non la seule croissance économique. L’IDH peut aussi servir à remettre en question les choix de politiques nationales, en comparant comment deux pays ayant le même niveau de RNB par habitant peuvent atteindre des résultats différents en matière de développement humain. Ces contrastes peuvent stimuler le débat sur les priorités politiques des gouvernements.

L’Indice de développement humain (IDH) est une mesure sommaire du niveau moyen atteint dans des dimensions clés du développement humain : vivre une vie longue et en bonne santé, acquérir des connaissances et jouir d’un niveau de vie décent. L’IDH est la moyenne géométrique des indices normalisés pour chacune des trois dimensions :

La dimension de la santé est évaluée selon l’espérance de vie à la naissance.

La dimension de l’éducation est mesurée au moyen du nombre d’années de scolarisation pour les adultes âgés de 25 ans et plus et des années attendues de scolarisation pour les enfants en âge d’entrer à l’école.

La dimension du niveau de vie est mesurée par le revenu national brut par habitant.

Selon l’UNDP (United Nations Development Reports) : « L’IDH utilise le logarithme du revenu pour refléter l’importance décroissante du revenu avec un RNB croissant. Les résultats pour les trois indices de dimension de l’IDH sont ensuite agrégés pour donner un indice composite obtenu à partir de la moyenne géométrique ». Source : Human Development, Report 2015.[5]

 

 

Classement des pays d’Afrique du Nord, selon l’IDH, pour la période (1980 – 2014).

Source : réalisé par nos soins à partir du « Human Development, Report 2015 ».

Selon l’IDH, en général, le Maroc est dans l’avant dernière place pour les pays nord africain. Il est classé 126ème au niveau mondial. Pour cette région, on trouve l’Algérie en premier lieu, suivie de la Tunisie et de l’Egypte. La Mauritanie est classée dernière après le Maroc.

Malgré une légère augmentation par rapport aux années précédentes, le gouvernement marocain doit consentir plusieurs efforts au niveau du développement humain. Ce dernier doit constituer l’une des priorités politiques des gouvernements actuels et futurs au Maroc.

Conclusion

Pour clore notre travail, nous allons formuler quelques constats, d’ordre général, pour cette législative.

Selon la tableau de bord des indicateurs macro-économique du ministère de l’économie et des finances présenté principalement par la direction des études et des prévisions financières  en mai 2015, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3% durant la période 2008-2013 contre 4% pour la zone MENA, -0,3% dans la zone euro, 2,3% dans les PECO[6]Pays d’Europe centrale et orientale) et 3,2% dans l’Amérique latine et caraïbes.

Le World Investment report confirme ainsi la « solide croissance » des IDE au Maroc en 2013. Mais si le royaume est l’un des meilleurs récepteurs d’IDE en Afrique, il a encore du mal à trôner parmi les meilleurs investisseurs étrangers sur le continent.

Le déficit de la balance commerciale s’est aggravé durant la période 2008-2014 pour atteindre 22,1% du PIB contre 14,4% durant la période 2000-2007. Cette situation provient, essentiellement de l’accroissement de la facture énergétique qui s’est établie à 50,3% des exportations globales, soit 10,5% du PIB, et de la ralentissement du rythme de croissance des exportations en produits alimentaires, en produits bruts et en demi produits durant la période 2008-2014.

Selon l’IDH, en général, le Maroc est dans l’avant dernière place pour les pays nord africain. Il est classé 126ème au niveau mondial. Pour cette région, on trouve l’Algérie en premier lieu, suivie de la Tunisie et de l’Egypte.

Malgré que la majorité des indicateurs macroéconomiques sont à la hausse, sauf pour le commerce extérieur impacté par la crise mondiale, l’IDH montre la piètre performance du gouvernement marocain, durant cette législative, au niveau économique et surtout social.

Quoique, il faut souligner que l’IDH simplifie le développement humain et ne permet d’appréhender qu’une partie de ce qui le compose. Il ne reflète pas les inégalités, la pauvreté, la sécurité humaine ou l’autonomisation. Le BRDH[7] propose d’autres indices composites pour une vision élargie de certains des enjeux clés du développement humain, de l’inégalité, de la disparité entre les sexes et de la pauvreté humaine.

 

 

Bibliographie.

Anderson E. (2005), « Openness and Inequality in Developing Countries : A Review of Theory and Recent Evidence », World Development, Vol. 33 N°7, pp. 1045-1063.

Baldwin R. E. (2003), « Openness and Growth : What’s the Empirical Relationship ? » Working Paper N°9578, Cambridge MA, National Bureau of Economic Research, March.

FMI (1997), World Economic Outlook, Washington, D. C., FMI.

G.S. Eskeland et A.E. Harrison, « Moving to greener pasture? Multinationals and the pollution-haven hypothesis », Journal of Development Economics, vol. 70, n°1, pp. 1-23, février 2003

IMF (2015). World Economic Outlook April 2015: Uneven Growth: Short- and Long-Term Factors. Washington, D.C.: International Monetary Fund.

  1. Markusen, “ The Boudaries of Multinational Entreprises and the Theory of International Trade”, Journal of Economic Perspective, vol.9, n°2, 1995, pp.169-189.

Joseph E. Stiglitz, Jose Antonio Ocampo, Shari Spiegel, Ricardo Ffrench Davis et Deepak Nayyar, Stability with Growth, Oxford University Press, 2006.

S.R. Yeaple, « The Complex Integration Strategies of Multinationals and Cross Country Dependencies in the Structure of Foreign Direct Investment », Journal of International Economics, vol.60(2), 2003, pp. 293-314.

United Nations (2015). World Economic Situation and Prospects 2015. Update as of mid-2015. New York: United Nations.

Wade R. H. (2004), « Is Globalization Reducing Poverty and Inequality? » World Development, Vol. 32 N°4, p. 567-589, April.

Williamson J. (1990), « What Washington Means by Policy Reform » in J. Williamson (ed.), Latin American Adjustment: How Much Has Happened?, Washington D.C., Institute for International Economics,.

Winters L. A. (2004), « Trade Liberalisation and Economic Performance: An Overview » The Economic Journal, 114, F4-F21, February.

WIR14. World Investment Report 2014: Investing in the SDGs: An Action Plan. New York and Geneva: United Nations.

Webographie.

http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_en.pdf (consulté le 10/11/2016)

http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (consulté le 22/11/2016)

http://www.yabiladi.com/articles/details/27155/world-investment-report-2014-maroc.html (consulté le 22/11/2016)

https://www.finances.gov.ma/depf/SitePages/depf.htm (consulté le 15/11/2016)

http://www.oc.gov.ma/portal/ (consulté le 17/11/2016)

http://www.hcp.ma/ (consulté le 9/11/2016)

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/MAR/fr/SP.POP.IDH.IN.html (consulté le 20/11/2016)

 

[1]Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, République tchèque.

 

[2]Y compris les admissions temporaires sans paiement (AT).

[3] Union Européenne à 27 pays.

[4]Y compris les admissions temporaires sans paiement (AT).

[5]http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/MAR/fr/SP.POP.IDH.IN.html

[6]Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, République tchèque.

[7]Le Bureau du Rapport sur le développement humain (BRDH) est un utilisateur de données. Il ne collecte pas directement les données à partir des systèmes statistiques nationaux mais utilise les indicateurs produits par les agences des Nations Unies et leurs partenaires disposant d’un mandat pour la collecte, la compilation et la diffusion de données.

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